9 novembre 2023

Festival Univerciné : le cycle Allemand ouvre le bal

Ce vendredi 10 novembre à la maison de l’Europe avait lieu la présentation du festival Univerciné Allemand qui se déroulera du 14 au 19 Novembre. Eske Ewen, directrice de l’événement a décrit une programmation riche, diversifiée de par ses rencontres et sa compétition.

Festival Univerciné : le cycle Allemand ouvre le bal

09 Nov 2023

Ce vendredi 10 novembre à la maison de l’Europe avait lieu la présentation du festival Univerciné Allemand qui se déroulera du 14 au 19 Novembre. Eske Ewen, directrice de l’événement a décrit une programmation riche, diversifiée de par ses rencontres et sa compétition.

Cette année, 4 films vont se disputer sur le podium de différents prix : le prix du public, le prix Univerciné international (prix des étudiant·es internationaux de l’Université de Nantes), le prix Nantando (jeunes de Nantes). Le film gagnant pourra éventuellement remporter le grand prix du jury Univerciné qui regroupera les 4 films gagnants de chaque cycle : Allemand, Italien, Britannique, À l’Est.

« C’est un grand coup de cœur pour moi »

  • Elaha : Trace la vie d’une jeune femme allemande d’origine Kurd de 22 ans qui doit se marier.  Le personnage va construire son identité avec à la fois son attachement aux traditions familiales et son besoin d’indépendance. Eske, la directrice d’Univerciné Allemand a exprimé son souhait de ramener ce film à Nantes « c’est un grand coup de cœur pour moi ».
  • The Ordinaries : Dystopie qui représente une société en trois classes d’une manière cinématographique. La protagoniste est une « hybride » qui va se remettre en question en découvrant ses premiers échecs.
  • One Last Evening : Film tourné avec des moyens modestes qui plonge les téléspectateur·ice·s dans une soirée entre ami·es autour d’une table avec plein de rebondissements et d’émotions différentes.
  • Universal Theory : « Film noir», sur un doctorant en science physique qui se rend en Suisse et qui va être amené à échanger ses idées et qui va faire une rencontre…

Des premières Françaises

Hors compétition, le festival donne l’opportunité au public d’assister à des avants premières françaises. Notamment avec le film « Measures of men » qui suit une actualité très importante en Allemagne sur la responsabilité coloniale. Cette séance sera gratuite.

Soirée court-métrage gratuite et séances « Kinderkino »

Lors d’une soirée gratuite organisée par des étudiant·es en master, 6 courts métrages seront mis à l’honneur s’annonçant « tous différents et drôles ».

Pour fêter les 50 ans de l’émission télévisé « Sesame Street » en Allemagne, un film sans parole sera projeté pour les plus petit·es.

« C’est intéressant de montrer comment grandissent les enfants en Allemagne, moi j’ai complètement grandi avec Sesame Street » a affirmé Eske

Des rencontres de tous les horizons

À partir du 14 novembre, le public aura l’opportunité de s’entretenir avec différent·es invité·es du festival.

 « Il était important pour nous de vous faire découvrir plusieurs métiers du cinéma » – Eske

Lors de la soirée court-métrage deux invité·es seront à l’honneur : Alexander Schmid scénariste de « How to Bury a fish » et Oliver Kiedos cinéaste du même film.

Elisabeth Karl, docteure qui a consacré sa thèse à Elfriede Jelinek échangera avec le public après la projection de Elfriede Jelinek-« Language Unleashed ».

Enfin, vous aurez l’occasion de rencontrer Mathilde Lanciaux, coordinatrice des programmes Démocratie et Politique étrangères de sécurité à la Fondation Heinrich Böll après la première française de Measures of Men qui parlera des différents enjeux de la responsabilité coloniale.

Pour en savoir plus sur la programmation intégrale du Festival Univerciné et son organisation : voici le programme 

Sensible, impliquée et déterminée, Doriane sait persévérer et s’écouter. Elle embrasse depuis toujours son côté artistique et souhaite en faire un lieu de sérénité dans lequel elle peut s’épanouir. Au-delà du théâtre ou du cinéma, Doriane renoue avec l’écriture dont elle s’est éloignée, cherchant à retrouver de nouveau une passion oubliée.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017