21 novembre 2022

Fragil met en place une charte anti-sexiste au sein de sa rédaction

Depuis la rentrée d'octobre 2022, Fragil met en place une charte d'écriture anti-sexiste au sein de sa rédaction. Un document développé par des bénévoles et l'équipe salariée de l'association pour orienter les articles et productions vers une écriture inclusive et non discriminante.

Fragil met en place une charte anti-sexiste au sein de sa rédaction

21 Nov 2022

Depuis la rentrée d'octobre 2022, Fragil met en place une charte d'écriture anti-sexiste au sein de sa rédaction. Un document développé par des bénévoles et l'équipe salariée de l'association pour orienter les articles et productions vers une écriture inclusive et non discriminante.

Les membres de l’association d’éducation aux médias Fragil ont produit ce document afin d’encadrer les pratiques d’écriture de la structure. Cette charte a pour but de lutter contre toutes les formes de discrimination et de valoriser l’égalité femmes-hommes, à travers une écriture non sexiste et inclusive. Elle s’applique sur tous les documents et articles parus depuis octobre 2022.

La mise en place de cette charte fait suite à l’engagement de plusieurs médias ou associations de journalistes, tels que Ouest-France ou l’AJL, association des journalistes lesbiennes. Certaines bénévoles, accompagnées de la salariée de Fragil se sont donc réunies pour construire une charte qui engage les bénévoles de l’association à écrire de manière inclusive et non discriminante.

Feuille de travail lors de l’élaboration de la charte.

Après plusieurs séances de travail, l’association a présenté sa charte lors de la conférence de rédaction de rentrée, tenue début octobre. L’ensemble des bénévoles présent·es ont pu prendre connaissance des différents points de cette charte et du guide d’écriture inclusive également inclus dans le kit d’accueil donné à toutes les personnes présentes.

Ce document a été créé pour tous les acteurs et toutes actrices de l’association : les salarié·es, membres du Conseil d’Administration ainsi que l’ensemble des adhérents et adhérentes bénévoles. Cette charte est également accessible à toutes celles et tous ceux qui souhaitent librement s’en inspirer. Elle est disponible de manière permanente sur la page « charte anti-sexiste » de Fragil.

La rédaction de Fragil est toujours ouverte aux nouveaux·elles bénévoles. Si vous avez envie de vous initier au journalisme et d’écrire des articles sur la société et la culture nantaise, rejoignez-nous !

 

 

 

 

 

Curieuse de tout et surtout de l'info, Romane (se) pose beaucoup de questions. Salariée de Fragil, elle écrit sur l'éducation aux médias et la musique actuelle !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017