7 juillet 2017

Fragil, une nouvelle vague

L'assemblée générale de Fragil s'est déroulée le jeudi 04 juillet dans les nouveaux locaux de l’association, au lycée Leloup Bouhier. Retour sur ce moment crucial, mais également convivial, de la vie associative.

Fragil, une nouvelle vague

07 Juil 2017

L'assemblée générale de Fragil s'est déroulée le jeudi 04 juillet dans les nouveaux locaux de l’association, au lycée Leloup Bouhier. Retour sur ce moment crucial, mais également convivial, de la vie associative.

En présence d’une vingtaine de personnes mêlant contributeurs, partenaires, représentants de la ville de Nantes et membres du Conseil d’Administration, le bilan de l’année écoulée a été dressé par l’ancienne et la future équipe salariée pour permettre aux membres présents de voter les différents rapports (moral, d’activité, financier) et aboutir à la présentation des perspectives pour l’année 2017-2018.

Dans son rapport moral, La présidente de l’association Nathalie Guillotte-Islahen a tout d’abord salué le travail fourni par l’ancienne équipe salariée constituée de Sandrine Lesage, rédactrice en chef et responsable des communautés, et Pierre-Adrien Roux, chargé de projets médiatiques et numériques. Secondés pendant plusieurs mois par Aurélie Clément et Valentin Gaborieau en services civiques, ils ont su pérenniser et faire évoluer le projet associatif afin de renforcer la place de Fragil dans le tissu associatif nantais. Grâce à eux, l’association est désormais clairement identifiée et régulièrement sollicitée pour ses deux activités de média citoyen et d’éducation aux médias.

En ce qui concerne le rapport d’activité pour la période allant de septembre 2016 à juillet 2017, voici les chiffres à retenir :

Au niveau du magazine, 30 Une, 143 articles publiés par 36 contributeurs différents.

Au niveau de la fréquentation du site, 47 376 pages vues (soit une moyenne de 130 pages par jour), 25 849 sessions pour 18 971 utilisateurs uniques.

 

Au niveau de l’Éducation aux médias, 23 projets, 8 participations publiques, 3 projets durables sur le quartier des Dervallières, 16 projets en direction des jeunes, 4 journées ressources et formations en direction de professionnels et 15 contributeurs bénévoles sollicités pour accompagner les ateliers. Pour en savoir plus, une carte des différents projets est à votre disposition :

 

En terme de perspectives pour l’année 2017-2018, voici les grandes lignes développées lors de l’assemblée générale :

Poursuivre l’implication et l’implantation de Fragil dans le secteur de l’Éducation aux médias. Continuer d’offrir l’opportunité aux contributeurs bénévoles de participer aux différents ateliers.

Développer le réseau de contributeurs pour enrichir les contenus du magazine dont l’ADN reste la culture et la société en interrogeant la place de la première au sein de la seconde.

 

Nouvelle vague

Avec l’élection d’un nouveau Conseil d’Administration et le recrutement d’une nouvelle équipe salariée, Fragil surfe sur une nouvelle vague.

Si le cœur t’en dit, viens surfer avec nous…

 

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Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017