D’abord passé par le webmarketing et le e-commerce, François-Xavier a profité d’un licenciement économique pour se reconvertir. Occupant ses journées à créer des jeux de société, il s’interroge sur l’utilité de ses créations. Marqué par la captation et l’utilisation des données personnelles par les entreprises qu’il a pu observer lors de ses 1ers emplois, il souhaite se tourner vers un métier dirigé vers l’intérêt général. C’est ainsi, qu’étant habitué au contenu rédactionnel et après un bref passage dans une agence de communication spécialisée dans la 3D, qu’il rencontre les équipes de Fragil. D’abord bénévole, il est ensuite embauché dans l’association et a d’abord la charge d’ateliers d’éducation aux médias avant de devenir rédacteur en chef.
Après avoir évoqué son parcours professionnel, plutôt original pour un journaliste, la discussion se tourne plutôt vers la vie nantaise et la culture. Fan de musique rock, il apprécie la place qu’occupe la culture et la revendication à Nantes. Lorsqu’on lui demande un slogan pour décrire Nantes, François-Xavier choisit « Nantes la militante » pour refléter le caractère engagé de la ville. Il note le contraste entre le passé bourgeois et colonial de la ville et les différentes initiatives que les Nantais·es proposent aujourd’hui (lieux auto gérés, radio alternatives, expositions etc.).
Amateur des cafés concerts comme le Lune Froide, le Café du Cinéma ou le Chien Stupide, il apprécie aller au Ferrailleur, lieu emblématique, même si cela reste occasionnel. Attaché à cette effervescence culturelle, il observe, un peu nostalgique, les quartiers de Nantes changer et peu à peu se recentrer sur l’Île de Nantes. Il précise notamment l’évolution du quartier du Bouffay peut-être un peu moins populaire et moins convivial qu’à une époque.
Ces changements ne l’empêchent pas de garder un regard positif sur la ville. En premier lieu, pour ses transports en commun. La ville, pionnière dans la mise en place du tramway, offre pour lui une solution de déplacement « concrète » et permet d’observer son environnement tout en se déplaçant. En opposition au métro parisien, qu’on prendrait un peu comme un tunnel sans se rendre compte du temps qui passe ou du chemin que nous parcourons. Le lien, aussi, entre la ville et l’eau. La Venise de l’Ouest ne détourne pas son surnom tant elle a gardé une proximité avec la mer, son ancienne activité portuaire et la place qu’elle laisse à la Loire.
Enfin, comme ultime image positive de la ville, la période préférée de François-Xavier à Nantes est le début du printemps, où la douceur de vivre prend le pas sur l’hiver et permet de flâner en terrasse et de se balader sur les voies vertes des bords de l’Erdre.