15 avril 2016

Gentlemen du dub (not) only

Les Gentleman’s Dub Club ont enflammé la scène artistique nantaise le temps d’une soirée à l’occasion des Streets & Yards le 2 avril à Stereolux. Le groupe anglais qui a vu le jour dans un sous-sol de Leeds en 2006 a présenté son second album « The Big Smoke », sorti en novembre 2015.

Gentlemen du dub (not) only

15 Avr 2016

Les Gentleman’s Dub Club ont enflammé la scène artistique nantaise le temps d’une soirée à l’occasion des Streets & Yards le 2 avril à Stereolux. Le groupe anglais qui a vu le jour dans un sous-sol de Leeds en 2006 a présenté son second album « The Big Smoke », sorti en novembre 2015.

Neuf. C’est le nombre de musiciens dont est composé le groupe anglais Gentleman’s Dub Club. Luke Allwood (claviers), Toby Davies (claviers, basse, voix), Harry Devenish (son), Tommy Evans (batterie), Kieren Gallagher (saxophone), Niall Lavelle (percussion), Matt Roberts (trompette), Johnny Scratchley (voix) et Nick Tyson (guitare) ont formé leur groupe en 2006 à Leeds. Soutenu par les plus grands spécialistes de reggae en Angleterre comme David Rodigan et Earl Gateshead, le groupe s’est rapidement imposé comme l’un des plus énergiques de la scène émergente en bass music.

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Costume cravate

Allure de dandy. Costumes et cravates. Les Gentleman’s Dub Club peuvent au premier abord apparaître comme un groupe de jazz. Et pourtant, les neuf musiciens au style unique ont des influences musicales variées. Mélange de roots, reggae, ska, dub, drum’n’bass et dubstep, leur premier album FOURtyFOUR, sorti en 2013, a permis au groupe de parcourir les festivals tels que Glastonbury, Bestival, Goa et l’Outlook Festival en Croatie.

[aesop_quote type= »block » background= »#ffffff » text= »#000000″ align= »center » size= »2″ quote= »Le groupe s’est rapidement imposé comme l’un des plus énergiques de la scène émergente en bass music. » parallax= »on » direction= »left »]

Leur modernité musicale et leur énergie débordante ont séduit les fans de bass music. Fort de ce succès, le groupe a sorti son second opus The Big Smoke en novembre 2015 chez le label Easy Star Records. Ce second opus composé de onze titres aux sonorités dub est un mélange de son plus roots et ska que leur premier album. Le flow de Johnny Scratchley, véritable showman en live, est toujours aussi percutant et entraînant.

Gentleman du dub

 The Big Smoke, une référence à Londres

10 minutes d’écoute. Music is the girl I love, le premier titre de l’album reste longtemps dans la tête. 20 minutes. Le chanteur guest Natty apporte sa voix sur One night only. 30 minutes. C’est au tour du sax ténor Jos Arcoleo de rythmer le dixième titre Nocturnal. 40 minutes. L’album touche à sa fin avec le titre dynamique et festif See them. Mélangeant à la fois un son vintage avec la technologie actuelle, les Gentleman’s Dub Club parviennent à faire disparaître les frontières musicales.

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Enregistré en partie chez Prince Fatty (Lily Allen, Hollie Cook, The Skints) dans son studio Ironworks à Brighton, puis dans l’Est de Londres, The Big Smoke a été mixé par Al Breadwinner au studio The Bakery, près de Manchester. Ce second opus s’inspire de la ville de Londres, où vivent les Gentleman’s Dub Club. Délivrant un message à la fois personnel et philosophique, teinté d’humour et de vitalité tout en abordant des thèmes sociaux, le groupe offre à son public un son percutant et toujours aussi original. Sourires et bonne humeur sont garantis avec cet album frais qui accompagnera vos longues soirées d’été. Préparez le barbecue et laissez-vous rythmer par le son de ces gentlemen de la musique, ils s’occupent de tout.

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Prochaines dates en France : 01/07 Paris – La Bellevilloise (Nova Nuits Zébrées) et 16/12 Le Mée-sur-Seine – Le Chaudron

Jeune journaliste passionnée par les voyages, la photo et le vintage, Manon s'intéresse dans son dossier numérique aux mutations de la société 2.0 dans notre quotidien.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017