24 novembre 2017

Green Friday

Green Friday

24 Nov 2017

Outre-Atlantique, les festivités de Thanksgiving à peine achevées, place au Black Friday !
En ce jour glorieux qui nous vient tout droit des Etats-Unis (encore !), où les prix cassés à -50%, -80%, rendent les gens complètement fous, je vous propose de faire une pause. Oublions pour un moment cette fièvre acheteuse et intéressons nous à ce qui se passe autour de nous là, maintenant.

Perturbateurs endocriniens, réchauffement climatique, pesticides, pollution aux particules fines, COOP 21, 22 ou 23 on ne sait plus… ! Les scientifiques nous préviennent : en août nous avions déjà consommé toutes les ressources naturelles que la planète peut produire en une année ! Nous vivons donc à crédit, et dans tous les sens du terme.
Depuis quelques années une prise de conscience se fait. 
Face à une forme d’immobilisme politique, et fort de ce constat un brin alarmant, un citoyen 2.0 se réveille. Celui qui veut chercher les œufs au cul de la poule, celle qui veut savoir réparer son grille-pain, ceux qui souhaitent choisir ce qu’il y a dans leur assiette.

Manger mieux, plus sain, moins de viande, privilégier les articles locaux voire bio (et en rémunérant convenablement les producteurs) sont autant de valeurs portées par le supermarché coopératif SCOPELI qui ouvrira ces portes à la rentrée 2018 à Rezé.

Amis de la tomate responsable et du poireau local, ignorons le dernier écran plat et célébrons ensemble le Green Friday !

Alsacienne d'origine, exilée dans le sud après un périple de quelques mois autour du monde, Christelle vient de poser ses valises dans la charmante ville de Nantes. Ciné, musique, expo, elle vous invitera à la suivre dans l'exploration de son nouveau terrain de jeu !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017