15 mai 2017

« Hacker Alice » saison 2 – Alice au pays des merveilles… de Riaillé !

Après une première édition très réussie, retour du projet "Hacker Alice" : le détournement numérique du fameux conte de Lewis Carroll est cette fois l’œuvre des élèves d'une classe de CM2 de l'école Notre-Dame et d'une classe de 6ème du collège Saint-Augustin à Riaillé (44).

« Hacker Alice » saison 2 – Alice au pays des merveilles… de Riaillé !

15 Mai 2017

Après une première édition très réussie, retour du projet "Hacker Alice" : le détournement numérique du fameux conte de Lewis Carroll est cette fois l’œuvre des élèves d'une classe de CM2 de l'école Notre-Dame et d'une classe de 6ème du collège Saint-Augustin à Riaillé (44).

Après avoir posé ses bagages du côté d’Ancenis et de Teillé, Alice revient parcourir les terres de Loire-Atlantique en découvrant Riaillé grâce aux élèves de l’école Notre-Dame et du collège Saint-Augustin. Durant 4 mois, les élèves se sont inspirés du conte « Alice aux pays des merveilles » pour créer leur propre histoire. En point de mire : une lecture publique augmentée lors d’une soirée de restitution dans un théâtre.

En association avec l’Annexe, le projet « Hacker Alice », initié et coordonné par la Communauté de communes du Pays d’Ancenis, avait pour objectif la création d’un conte décrivant des lieux-clé de la ville tout en imaginant des péripéties impliquant Alice et les créatures qu’elle rencontre. Les objectifs ? Renforcer la culture littéraire des jeunes, se réapproprier son territoire en le réenchantant, travailler sur l’écriture et la lecture, pratiquer les outils numériques comme le tournage vidéo, la prise de photo et de son, ainsi que la création d’une carte interactive.

[aesop_image imgwidth= »1024px » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2017/05/Hacker-Alice-Riaille-College.jpg » credit= »Pierre-Adrien Roux » align= »center » lightbox= »on » caption= »Les élèves de 6ème du collège Saint-Augustin à Riaillé travaillent sur la création de leur histoire. » captionposition= »left » revealfx= »off »]

 

 

Pour chacune des classes, les missions suivantes étaient au programme :

  • photographie de lieux-clé du territoire pour les réinventer avec les logiciels de retouche graphique
  • création d’animaux hybrides avec l’application Switch zoo
  • travail d’écriture autour des créatures créées et des lieux photographiés
  • invention de dialogues surréalistes avec le réseau social Twitter
  • réalisation de capsules sonores et vidéos pour la narration de l’histoire
  • cartographie interactive et web storytelling des contes à l’aide de Storymap JS

Bernard Perocheau, enseignant et directeur de l’école Notre-Dame, revient sur cette expérience pour Fragil.

 

[aesop_video width= »1024px » align= »center » src= »youtube » id= »S5__Re4cdoE » disable_for_mobile= »on » loop= »off » autoplay= »off » controls= »on » viewstart= »on » viewend= »on » revealfx= »off »]

La carte interactive des élèves de la classe de CM2 de l’école Notre-Dame

La carte interactive des élèves d’une classe de 6ème du collège Saint-Augustin

 

Fragil tient à remercier l’ensemble des acteurs ayant participé à ce projet, soutenu par la DRAC. Murielle Guignard, assistante bibliothécaire intercommunale à la COMPA ; Rose-Marie Legendre, chargée de projet livre et lecture à la COMPA ; Camille Roussel, professeur de français des 6ème au collège Saint-Augustin à Riaillé ; Bernard Perocheau, directeur de l’école Notre-Dame à Riaillé ; Mathilde Goas, institutrice des CM2 à l’école Notre-Dame à Riaillé ; Anne Bonamy, assistante bibliothécaire intercommunale à la COMPA ; Gwenaël Dupont, coordonnateur et co-animateur de l’association l’Annexe ; Anne-Lise Guichard, animatrice de l’association l’Annexe ; Sylvaine Pajalic, professeur-documentaliste au collège Saint-Augustin à Riaillé.

À l'affût des dernières innovations numériques, Valentin a un goût prononcé pour l'info 2.0. La création de projets journalistiques innovants et l'usage du numérique par différents publics sont des domaines qu'il affectionne, parmi tant d'autres...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017