Ibeyi veut dire jumeaux en Yoruba. Sur scène, cela donne un duo clavier-percussion à deux voix de génie, interprété par Lisa-Kaindré et Naomi Diaz. Filles d’un célèbre percussionniste cubain du groupe Buena Vista Social Club et d’une mère manager, elles se composent un univers fait d’influences fortes : Nina Simone, Frida Kahlo, Angela Davis…
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Lisa compose des mélodies inspirées des chansons cubaines traditionnelles et du jazz et Naomi y ajoute des percussions et un beat hip hop. Elles chantent en anglais et en yoruba (une langue d’Afrique de l’Ouest importée à Cuba par l’esclavage) des paroles rédigées en famille autour de la transmission et de la bienveillance.
« Sing, our arms are wide, we climb the walls, dance on the beats of hearts. One and all. » Transmission
Deux synthés et une percu
En fond, les deux miroirs amovibles annoncent une mise en scène intimiste. Puis les lumières s’allument et la rencontre opère. Les chœurs résonnent, suivis des percussions, et leurs voix entremêlées s’élèvent crescendo sur I carried this for years. C’est l’introduction de Ash, leur second album sorti en 2017. Plus Indie, mais plus hip-hop aussi, il a une portée solaire. Si l’introspection est toujours présente, la vitalité a remplacé la mélancolie. Elles y ont même incorporé de l’auto-tune, avec succès. Et on danse sur les titres qui s’enchainent : Away Away, Deathless, When will I learn.
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Les percussions font onduler les bras de Naomi, ce qui accentue sa chorégraphie. Sur Transmission, elle accompagne sa sœur au clavier. Aux rythmes fiévreux comme Me Voy se succèdent les sonorités plus jazzy de No man is big enough for my arms.
«I can’t climb on tall trees, I don’t bend like the reeds. But I can play on the drums, I beat on the toms. » When Will I Learn
Duo connecté
Quand elles jouent ensemble, il se passe quelque chose : comme une réaction chimique. Le plaisir est là et il est réciproque. Les premières notes de River se font entendre. Elles annoncent les chansons du premier album.
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Sans en avoir besoin, Lisa défie la salle : « La dernière fois que nous sommes venues ici, vous aviez tous chanté ! » Et le Stereolux vibre. Un genre de bonnes vibrations, good vibes. Les chansons que créent Ibeyi sont un mélange de deux personnalités singulières et intuitives.
« I will come to you river, wash my soul. I will come to you river, wash my soul again. » River
Elles laissent en fin de concert une énergie solaire et une bonne humeur que l’on ramène avec soi.
Toute les dates de la tournée à retrouver sur le site www.ibeyi.fr