• Iggy Pop Photo Patrice Molle
5 août 2016

L’iguane en escale

La 25e édition des Escales de Saint-Nazaire a accueilli 48000 spectateurs en trois jours. Retour en images sur une édition notamment marquée par la venue d'Iggy Pop.

L’iguane en escale

05 Août 2016

La 25e édition des Escales de Saint-Nazaire a accueilli 48000 spectateurs en trois jours. Retour en images sur une édition notamment marquée par la venue d'Iggy Pop.

La programmation des Escales 2016 nous a emmenés aux quatre coins du globe. D’Iggy Pop à Tumi en passant par Selah Sue, Johnny Clegg, Ibeyi, General Elektriks ou encore Caravan Palace, le festival nazairien a aligné des têtes d’affiche que l’on peut retrouver dans plusieurs festivals cet été. Pour Fragil, les photographes Patrice Molle et Sarah Cross étaient sur le pont. Le premier en bord de scène pour traquer l’Iguane, la seconde en backstage pour un autre point de vue. On savoure.


Iggy Pop

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Selah Sue

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Décors

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Depuis la scène

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Contributeur de Fragil depuis 2006, Patrice (studio 67 poses) photographie pour se lier aux gens et les relier entre eux. Photographier pour aller vers l'autre, le connaître, le comprendre...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017