10 juillet 2019

Initiation aux métadonnées avec les jeunes du Secteur J à la Chapelle sur Erdre

Jeudi 4 Juillet, Fragil s'est rendu au Secteur J à la Chapelle sur Erdre afin d'animer un atelier visant à faire comprendre au public l'enjeu des métadonnées et à le questionner sur son empreinte numérique.

Initiation aux métadonnées avec les jeunes du Secteur J à la Chapelle sur Erdre

10 Juil 2019

Jeudi 4 Juillet, Fragil s'est rendu au Secteur J à la Chapelle sur Erdre afin d'animer un atelier visant à faire comprendre au public l'enjeu des métadonnées et à le questionner sur son empreinte numérique.

Situé à la Chapelle sur Erdre, le Secteur J, créé en 2017 et visant à créer un pôle jeunesse, regroupe en un même lieu le Point Information Jeunesse, l’espace multimédia et le centre d’accueil des jeunes de 12 à 18 ans. En ce début de vacances scolaires pour les adolescents, le centre a sollicité Fragil afin d’animer un atelier autour des métadonnées. S’effectuant sur une durée allant de 2 à 3 heures, cet atelier ludique entièrement pensé par les salariés de Fragil et financé par la DRDJSCS et le département de Loire-Atlantique vise à éveiller les consciences autour des comportements numériques des jeunes, à les aider à saisir l’intérêt des métadonnées, mais aussi à les amener à se poser des questions sur leur empreinte numérique.

Jeudi 4 Juillet, Fragil a donc animé cet atelier auprès de 6 jeunes adolescents âgés de 12 ans. Se présentant en deux temps, l’animation se passe d’abord sur postes informatiques, les jeunes doivent extraire, classer et croiser les données de photos qui leur sont mises à disposition ; puis s’en suit un temps d’échange, de débat autour de la protection des données personnelles.

Pour ce public, l’animation a semblé un peu longue. En effet, les jeunes, montrant beaucoup d’intérêt durant la première partie sur les ordinateurs, ont commencé à se dissiper durant le temps de débat et certains ont manifesté leur envie de s’extraire du groupe. Notons que l’environnement est assez propice à la distraction puisqu’il s’agit d’un foyer des jeunes ; on y trouve donc un certain nombre de jeux et d’activités de loisir sur lesquels s’amusaient d’autres jeunes qui n’étaient pas inscrits à l’atelier métadonnées. La canicule a sans doute aussi joué un rôle dans l’attention limitée des participantes et participants.

Néanmoins, le temps d’échange, même si légèrement écourté, a été fructueux et les prises de paroles pertinentes. Les adolescents ont déclaré avoir apprécié cet atelier et en avoir tiré des connaissances. L’objectif d’amener une prise de conscience aux jeunes a donc été rempli.

 

Étudiante en communication, nouvelle arrivante à Nantes et déjà conquise par son charme, je m'initie au journalisme par l'écriture d'articles autour de la culture en général.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017