6 mai 2024

Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions : exposition sur les Black Indians à la Fac de Lettres

À la Bibliothèque Universitaire de la Faculté de Lettre, une exposition sur les Black Indians a été mise en place par l’association Nola Xo Nala. Une façon de rappeler l’histoire que Nantes et la Nouvelle Orléans partagent depuis 300 ans, début de la traite négrière.

Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions : exposition sur les Black Indians à la Fac de Lettres

06 Mai 2024

À la Bibliothèque Universitaire de la Faculté de Lettre, une exposition sur les Black Indians a été mise en place par l’association Nola Xo Nala. Une façon de rappeler l’histoire que Nantes et la Nouvelle Orléans partagent depuis 300 ans, début de la traite négrière.

Dans le cadre de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, le 10 mai, l’exposition photo « De perles et De plumes » sur les Black Indians prend place au sein de la Bibliothèque Universitaire de la Faculté de Lettres jusqu’au mardi 7 mai. Des photographies qui ont été prises et choisies par Nola Xo Nala, une association qui cherche à lier la Nouvelle Orléans et Nantes.

Faire connaitre la Nouvelle Orléans aux étudiants

Par cette première initiative, Nola Xo Nala cherche à faire connaitre les Black Indians, ces noirs américains descendants d’esclaves, qui se sont liés aux amérindiens et se sont imprégnés de leur culture,  et mettre en avant « un état d’esprit, une philosophie » explique Bruno Bonté coordinateur au sein de l’association. Mais aussi et surtout « créer des passerelles pas que intellectuelles mais aussi très concrètes entre Nantes et la Nouvelle Orléans », rajoute ce fan de culture Louisianaise.

Une exposition qui est un premier pas vers la création d’un partenariat sur le long entre la Nouvelle Orléans et Nantes, avec notamment un jumelage entre l’Université de Nantes et une université Louisianaise.

« Des liens très forts entre Nantes et la Nouvelle Orléans »

Bruno Bonté a à cœur de nous montrer qu’il existe « des liens entre Nantes et la Nouvelle Orléans depuis 300 ans ». Ces liens prennent alors leurs origines « à travers la traite négrière » entre Nantes et la Nouvelle Orléans. Cette traite provoquera de grands échanges culturels et ainsi « beaucoup de points communs » entre les deux villes, souligne ce passionné.

Il rajoute que « le Mardi Gras de la Nouvelle Orléans pourrait puiser ses racines dans le carnaval de Nantes ». Cette exposition permet de « mettre en avant l’importance de cette histoire de l’esclavage », conclue-t-il.

Autodidacte et impliquée, Lisa est en deuxième année de licence information/communication. Dans le quotidien, elle est très active et trouve épanouissement dans l’artistique. Son lien aux autres et son rapport à l’art lui créent de grandes ambitions pour l’avenir.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017