À la pointe de l’île de Versailles, les pieds dans l’eau, se dresse un lieu où résonne des échos d’initiatives audacieuses, dirigé par des femmes engagées. Ce soir-là, mercredi 19 mars, la Cocotte Solidaire accueillait la projection du documentaire « Ni les femmes, ni la terre ». Le film, réalisé par Marine Allard, Coline Dhaussy et Lucie Assémat, a éveillé les consciences autour du mouvement appelé « corps-territoire », une ode à la sororité à travers la lutte écologique.
« Nous avons voulu créer un espace d’échange »
Dans l’air militant de ce mois de mars, Adèle et Julia, en poste à la Cocotte solidaire et passionnées d’écoféminisme, ont voulu organiser cet événement atypique. « Nous avons voulu créer un espace d’échange », témoigne Julia d’une voix enthousiaste. La projection-débat était une invitation à l’écoute et à la convivialité, comme une cocotte en fonte où mijotent solidarité et engagement.
Julia et Adèle partagent leurs extraits les plus percutants
Concernant les moments marquants du documentaire, Julia évoque une partie sur les mères unies face aux dangers des pesticides. « C’est cette musique de lutte et ces chants d’espoir qui m’ont profondément touchée », confie-t-elle. « Il y a aussi cette femme, victime de violences conjugale, qui a trouvé la force d’animer des groupes de parole. » : Un symbole puissant de résilience et d’espoir selon elle.
Un documentaire qui illustre les valeurs du lieu choisi
La Cocotte Solidaire, engagée dans les luttes féministes, s’aligne avec les valeurs véhiculées par le documentaire. Loin des artifices, Adèle et Julia précisent que le lieu offre aussi une approche écologique où rien n’est jeté mais tout est transformé. Chaque atelier, chaque repas partagé résonne alors comme un cri de ralliement pour celles et ceux qui se battent contre l’injustice.
Elles espèrent que chaque participant.e de cette soirée, qu’iel soit habituel ou nouveau, se délecte de cette ambiance chaleureuse et que les idées semées cette nuit-là continueront de germer. La mission d’accueil de la Cocotte est d’ailleurs ouverte à tous.tes : c’est un lieu d’harmonie où se mêlent les voix des personnes précaires, des minorités, et des antiracistes, rappelle Adèle.
Au delà du mois de mars
Pour prolonger cette action au fil de l’année, Adèle et Julia invitent chacun.e à participer à « Queer Findings », un atelier littéraire mensuel crée comme une promesse d’échanges, d’émotions, et de découvertes. Car la lutte pour la justice sociale et environnementale se nourrit des voix de toutes celles qui refusent de se taire, « Venez à la cocotte ! », prononce-t-elle pour le mot de la fin qui sonne comme un commencement, là où les rêves d’un monde meilleur prennent racine.