11 juin 2018

La Fête à Toto : joyeux bordel place de Bretagne

Organisée par le collectif nantais SweatLodge et inscrite à la programmation du festival « Carrément Biscuit », la Fête à Toto a égayé la place de Bretagne samedi 26 mai. Fragil y était pour vous !

La Fête à Toto : joyeux bordel place de Bretagne

11 Juin 2018

Organisée par le collectif nantais SweatLodge et inscrite à la programmation du festival « Carrément Biscuit », la Fête à Toto a égayé la place de Bretagne samedi 26 mai. Fragil y était pour vous !

Le 26 mai dernier, la place de Bretagne a vibré sur fond de tubes des années 80. Le collectif SweatLodge, organisateur régulier de fête déjantée, s’est emparé de ce coin du centre-ville nantais pour y installer une fête foraine pour le moins originale.

SweatLodge

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Mais qui se cache derrière ce nom pour le moins énigmatique ? « Les membre fondateurs de SweatLodge viennent directement de la freeParty au temps ou ça existait encore. Aujourd’hui, nous sommes là pour réinventer la teuf sous nos chapiteaux avec de la techno mais pas que : plusieurs scènes, des paillettes, une scénographie originale et une équipe très accueillante. SweatLodge est en mouvement permanent, les équipes changent, les énergies nouvelles sont très importantes. »

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SweatLodge c’est aussi une plateforme de production avec : TotoBlack (collectifs d’entresols), Le Crabe (performeur sonore difficilement qualifiable), Redux (DJ nantais de musique électronique version techno), Les Fantastiks (Crew de DJ electropicool), La Brat Cie (collectif de comédiens et marionnettistes) et Wonder Cake (toilettes sèches mobiles) » nous explique Rozenn Le Magueresse, coordinatrice générale de Sweatlodge et l’une de forces vives de la compagnie Totoblack. « On est avant tout une bande de potes, on fait des choses ensemble parce qu’on est potes ou on est potes parce qu’on fait des choses ensemble, on ne sais plus vraiment ! », avoue-t-elle.
Les membres de cette bande de potes sont « constructeurs, concepteurs, décorateurs, danseurs, coiffeurs, graffeurs, tatoueurs, administrateurs et menteurs ! »

La Fête à Toto

Selon Rozenn, la naissance de la Fête à Toto est due à l’envie de « faire des choses ensemble, d’être près du public dans un esprit populaire, festif et sans détours ».
Fête foraine au style vintage, cet événement a réuni petits et grands autour de boules à facettes et d’animations plus déjantées les unes que les autres.
Au menu, il y avait :

– RookieRollerPiste : une piste de patins à roulettes pour danser et tourbillonner

 

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– la caravane de Candy Love dédiée au maquillage

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– Kayass : un stand de tir au lance pierre

 

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– un cinéma dynamique artisanal agité par deux gaillards

 

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– Fotomob : un stand photo où l’on pouvait chevaucher une mob cheveux au vent dans un décor apocalyptique

 

 

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– La Mailloche : épreuve du marteau avec verre de gnôle pour ceux qui réussissaient à faire sonner la cloche

 

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Décalée et déjantée, la Fête à Toto a permis aux Nantaises et aux Nantais de s’offrir une parenthèse délirante dans ce mini village improvisée en plein centre-ville grâce aux forains punks du collectif SweatLodge.
Et quand on demande à Rozenn les projets pour le futur, elle répond que « TotoBlack sera omniprésent sur le projet Transfert. On n’en dit pas plus, il faudra venir !! ».
Honnêtement, on a hâte de profiter de leur prochain délire.

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017