5 mars 2019

La linogravure pour animer l’hôpital de jour Margueritte

La linogravure pour animer l’hôpital de jour Margueritte

05 Mar 2019

Structure de soins extrahospitalière de psychiatrie, l’hôpital de jour (HDJ) Margueritte est destiné aux adultes de plus de seize ans résidant les quartiers Est de Nantes. Sa mission est de participer à la prévention en santé mentale en développant des actions de soins propres à éviter l’émergence, le développement, la persistance et les conséquences des troubles psychiques.

Dans ce cadre, Myriam Guesdon, ergothérapeute, et Irina Goujon, infirmière, toutes deux soutenues par le reste de l’équipe pluriprofessionnelle de l’hôpital de jour, et, au niveau logistique, par monsieur Bilaille, ont initié un projet artistique à destination de leurs patients. Pour le mener, elles ont contacté Benjamin Guyet, linograveur, pour animer des ateliers avec les personnes accueillies à l’hôpital de jour. Après être passé par le graffiti, l’artiste a découvert la linogravure en 2013 et l’a immédiatement envisagé comme le bon médium pour réunir toutes ses envies artistiques.

[aesop_image imgwidth= »50% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2019/02/DSCF2006.jpg » credit= »Patrice Molle » align= »center » lightbox= »on » caption= »Benjamin Guyet, Irina Goujon et Myriam Guesdon dans l’atelier à l’hôpital de jour Margueritte » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Le cadre était posé, restait donc à permettre à cet intervenant extérieur de rentrer en communication avec les patients et à leur transmettre cet art et ses techniques.

Interview

Afin d’en savoir plus sur ce projet, Fragil a rencontré et interviewé Myriam Guesdon, Irina Goujon et Benjamin Guyet.

Retrouvez cet entretien en podcast audio :

 

Reportage photo

Photographe pour l’association Fragil, Patrice Molle s’est intéressé au travail réalisé en atelier et aux œuvres confectionnées par les patients de l’hôpital de jour.

Il nous offre en exclusivité ses clichés.

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Pour celles et ceux qui seraient intéressés par la découverte des résultats de cet atelier, rendez-vous le jeudi 7 mars à 18h au bar l’artichaut, 8 rue du marais à Nantes, pour le vernissage de l’exposition consacrée aux linogravures réalisées par les patients de l’hôpital de jour Margueritte (exposition qui durera jusqu’à début mai).

 

 

 

 

 

 

Contributeur de Fragil depuis 2006, Patrice (studio 67 poses) photographie pour se lier aux gens et les relier entre eux. Photographier pour aller vers l'autre, le connaître, le comprendre...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017