20 décembre 2018

La route des Airs sous les projecteurs

Contributrice de Fragil, Mylène Allard s'est essayée à l'analyse du dernier album de la Route des Airs. Un bijou muscial nommé "Grand Départ" qui mélange les styles et laisse une énergie positive.

La route des Airs sous les projecteurs

20 Déc 2018

Contributrice de Fragil, Mylène Allard s'est essayée à l'analyse du dernier album de la Route des Airs. Un bijou muscial nommé "Grand Départ" qui mélange les styles et laisse une énergie positive.

L’album de La Route des Airs démarre par un son chaleureux, alliage de divers instruments acoustiques (cajón, contrebasse, accordéons, clarinette, guitare) et d’un texte solide au centre de sa musique. Les textes procurent instantanément de belles émotions et une énergie profonde et bienveillante à l’écoute. Ce nouvel album retranscrit une atmosphère chaleureuse et festive fidèle à l’image des musiciens sur scène. On constate également un fil conducteur visible tout au long de l’album.


La première musique de l’album « Grand Départ ».

Après écoute, il en ressort une énergie communicative émanant de l’album pendant ce précieux moment d’écoute et de découverte. Les textes transportent l’auditeur dans un univers spécifique au gré des histoires courtes mais profondes accompagnant l’album et mêlant rêves et réalités. Il est fait référence dans cet album à l’ascension d’un caïd à la Scorsese ou encore l’Odyssée de «Cassini», petite fille curieuse de parcourir l’espace.
Le groupe développe un répertoire musical aux connotations appuyées dans la chanson française, puisant ses multiples inspirations dans Renaud ou auprès des Ogres de Barback.

On retrouve aussi dans cet album des touches de swing accompagnées d’un soupçon de hip-hop dégageant un style très festif. Chaque musicien apporte son univers en fonction de ses influences musicales, générant un mélange séduisant. La musique de la Route des Airs mélange des références de la chanson française à divers influences internationales. En outre, le groupe rencontre et partage la scène lors de ses tournées avec de nombreux artistes comme Manu Chao, la Caravane Passe, HK ou encore les Saltimbanks.

Cet album est un bijou musical à écouter sans modération!

Passionnée de théâtre et d’art, je vous en parlerai dans mes articles sans oublier tous les sujets de société qui me touchent : le féminisme, les discriminations et l’environnement.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017