« On voit en fonction des thématiques si on peut rebondir ou pas, là sur l’Iran il y avait matière à faire quelque chose” rapporte Emmanuel Gibouleau. En effet, les évènements de septembre 2022 en Iran ont remis au centre de l’attention le sujet des luttes iraniennes et ont donné la volonté au cinéma de diffuser ces oeuvres. Par exemple le film documentaire « 7 femmes » de Sara Rastegar dépeignant la vie de sept femmes au sein de la société en iranienne de 2007.
“C’est un pays qui a une cinématographie plus qu’intéressante”
Emmanuel Gibouleau nous confie que la collaboration du Cinématographe avec Cosmopolis n’est pas seulement le résultat d’une actualité, elle émane d’un attrait pour le cinéma iranien : “Ce n’est pas du tout dans notre ligne éditoriale de passer un film qui serait uniquement support à débat de société”, il ajoute, “C’est un pays qui a une cinématographie plus qu’intéressante”.
« C’est le rôle qu’on s’est donné »
Ce n’est pas la première fois, que le Cinématographe ouvre le débat sur des thèmes politiques, depuis plusieurs années existent des “cycles” mettant en avant divers sujets toujours autant militants qu’artistiques : “On accueille depuis plusieurs années, au mois de janvier, l’association France Palestine Solidarité et son festival”. Emmanuel Gibouleau évoque également la diffusion de leur cycle “L’Amérique des Marges”, composé d’une vingtaine de films coïncidant avec l’élection de Trump en 2020, et celle d’un cycle intitulé “Cinéma, vie et politique”, qui « interroge la fabrique de la ville par rapport à la politique » explique-t-il. Éduquer les spectateurs, est une des missions que s’est fixé l’association du Cinématographe : « C’est le rôle qu’on s’est donné » déclare le directeur de la programmation.
« Nous rebondissons aussi sur ce que proposent les partenaires locaux”
Ces diffusions engagées reposent sur des collaborations fréquentes avec Cosmopolis, mais aussi sur la volonté de s’associer avec les acteurs qui entourent le cinéma associatif : “Nous sommes à l’initiative de projets, mais nous rebondissons aussi sur ce que proposent les partenaires locaux”. Car, en effet, l’Iran en Révolution est aussi le résultat de liens entre différents membres de l’association du Cinématographe et ceux de l’association “Femmes, vies, libertés”.