Une sélection officielle qui mélange documentaires et fictions
Pour cette 45e édition du festival, la sélection officielle compte 23 films dont dix qui seront pour la plupart présentés en première française et européenne lors de la compétition internationale et soumis à l’appréciation d’un jury composé de professionnel·le·s du monde du cinéma. Les treize autres films quant à eux, constitueront le programme des séances spéciales.
Le jury professionnel sera chargé de décerner trois prix : la Montgolfière d’or, la Montgolfière d’argent ainsi qu’un nouveau prix cette année, le Prix d’aide à la distribution. Deux autres distinctions seront données lors de la compétition : le prix du Jury Jeune décerné par cinq jeunes nantais·es âgé·es de 17 à 24 ans, sélectionné·es par l’équipe du festival. Enfin, le Prix du public, sera remis par les membres du public amenés à voter à l’issue de chaque projection.
Jérôme Baron, le directeur artistique du festival constate « un équilibre assez net entre documentaire et fiction dans cette sélection et certains films d’ailleurs entretiennent une forme de confusion concernant leur identité documentaire ou fictionnelle. ».
Des femmes à l’honneur au sein de la compétition internationale et des séances spéciales
Parmi les dix films de la compétition internationale, deux ont été réalisés par des femmes. Le long-métrage documentaire Le Spectre de Boko Haram de la réalisatrice camerounaise Cyrielle Raingou, qui se penche sur la vie des habitant·es d’un village menacé par les risques d’incursion du groupe terroriste Boko Haram. À ses côtés, on retrouve la fiction Talks Overnight de la réalisatrice hongkongaise Su Qiqi. Une histoire mélangeant fiction et réalité, où l’on suit le quotidien d’un couple d’intellectuels qui s’engage dans une longue conversation introspective.
Trois réalisatrices rejoignent également la programmation au sein des 13 films retenus pour les séances spéciales. Un premier documentaire intitulé Al Djanat, paradis originel de la réalisatrice burkinabé Chloé Aïcha Boro. Et un second, La Mère de tous les instants, de la productrice, scénariste et réalisatrice marocaine Asmae El Moudir. « On pourra avoir un premier film de fiction mongol […] « Un jeune chaman », de Lkhagvadulam Purev Ochir » explique Jérôme Baron. Il ajoute par ailleurs que « cette année sur les 89 films que l’on va montrer, incluant les rétrospectives, 23 ont été réalisés par des femmes cinéastes. ». Malgré la présence de ces réalisatrices, on constate une sélection officielle encore loin d’atteindre la parité. En dehors de la compétition internationale et des séances spéciales, la programmation des 3 Continents rend un hommage à la réalisatrice sénégalaise Safi Faye et dédie une rétrospective à la cinéaste hongkongaise Ann Hui.
Retrouver notre deuxième article sur la programmation du Festival des 3 Continents : « Un voyage cinématographique entre le Sénégal, l’Inde, Hong Kong et le Vietnam ». L’intégralité des informations sur le festival, qui, on le rappelle, débutera le 24 novembre, est à retrouver ici.