23 juin 2016

Le jazz est encore possible !

Fragil est intervenu aux côtés de la Compagnie Frasques pour réaliser une émission TV autour du jazz. Aux manettes : une douzaine de jeunes des Dervallières. La relève du journalisme nantais est assurée !

Le jazz est encore possible !

23 Juin 2016

Fragil est intervenu aux côtés de la Compagnie Frasques pour réaliser une émission TV autour du jazz. Aux manettes : une douzaine de jeunes des Dervallières. La relève du journalisme nantais est assurée !

Que représente aujourd’hui le jazz aux yeux de jeunes nantais de 10-11 ans ? C’est tout l’enjeu du projet « Le jazz es-il encore possible ? » porté par la Compagnie Frasques en 2016. Un projet protéiforme et d’envergure qui s’inscrit au cœur du quartier populaire des Dervallières. Plusieurs actions en direction de différents publics ont été menées : une création scénique autour du chant et du théâtre avec une classe de CM2, une action en direction des habitants adultes et un projet avec les enfants du quartier dans le cadre du Programme de Réussite Éducative de la Ville de Nantes. C’est sur ce dernier volet qu’est intervenu Fragil aux côtés de l’association Koalalumpur et du dessinateur Guillaume Carreau.

Une émission TV très jazz !

Pendant une dizaine de séances, douze jeunes des Dervallières ont appris à réaliser des interviews, à mener un reportage et à construire une émission TV.  Force est de constater que la relève du journalisme nantais est assurée ! C’est au final une émission de 7 minutes qui a été réalisée. Elle comprend des reportages au Pannonica, le club jazz nantais, des interviews, comme celles de la chanteuse Chloé Cailleton ou du contrebassiste Sébastien Boisseau.

Avec humour (et parfois en s’arrachant les cheveux), les acteurs du projet ont réussi à mener à bien leur mission. Celle de répondre à cette question : le jazz est-il encore possible ? La réponse est oui, sans hésitation. Et la discipline musicale compte désormais de nouveaux adeptes aux Dervallières à Nantes.

Intéressé par ce projet ? Contactez-nous à : educationauxmedias@fragil.org

Un temps journaliste, roule aujourd'hui pour l'Information Jeunesse... Enseigne à droite, à gauche. Membre du CA de Fragil. #Medias #EMI #hiphop #jazz et plein d'autres #

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017