25 mars 2019

Le label Raar s’empare du Warehouse : plus de 5h de techno folles

La soirée Raar c’était le 15 mars 2019 dernier au Warehouse. Au rendez-vous : des labels et des artistes reconnus du milieu de la techno.

Le label Raar s’empare du Warehouse : plus de 5h de techno folles

25 Mar 2019

La soirée Raar c’était le 15 mars 2019 dernier au Warehouse. Au rendez-vous : des labels et des artistes reconnus du milieu de la techno.

Vendredi dernier, l’univers de la techno a envahi le Warehouse. Entre le label Raar, un des plus célèbres DJ britannique, deux artistes de la maison Acid ou encore le patron co-organisateur du Paco Tyson, il y en a eu toute la nuit et pour tous les goûts.

Louisahhh et Maelstrom du label Raar ont ouvert le bal avec un set incroyable et plein de nouveautés. On a pu entendre de nombreux sons qui sortiront prochainement, et quelques-uns déjà parus tels que « Silence is Violence ». Raar, signifiant bizarre, curieux et néerlandais, le label est un pôle de recherche et d’exploration sonore entre techno et expérimental. Et les deux acolytes l’ont prouvé en nous faisant vivre un réel moment de plaisir où lorsqu’on fermait les yeux on pouvait être transporté par la musique.

Perc (aussi connu sous le nom d’Ali Wells), boss du célèbre label Perc Trax , a pris le relais pour ambiancer et faire danser le public. Pour lui « les artistes sans revendication politique ne sont pas complets », et il nous le fait ressentir à travers son style de musique particulier, mélangeant subtilité et brutalité. D’où son pseudo ; diminutif du mot « percussion ». Il a complètement conquis la foule qui en demandait encore à la fin de sa prestation.

En parallèle, la seconde room était occupée par les artistes de la Maison Acid : Paul Seul et Von Bikrav du collectif Casual Gabberz.

La fin de soirée a été assurée par Discord, co-organisateur du Paco Tyson, qui a gardé un public endiablé jusqu’à la fermeture du club. Après presque 5h de techno, les plus vaillants se sont rendus à l’after de l’Altercafé.

Si vous avez aimé cette soirée ou si c’est un monde qui vous plait, n’hésitez pas à prendre vos places pour le Paco Tyson : festival de techno qui aura lieu du 18 au 21 avril 2019 dans de nombreux club Nantais, et notamment au Warehouse (cliquez-ici pour réserver votre billet).

De nature curieuse, créative et exploratrice, Julie est étudiante en communication. Elle vous fera découvrir de nombreux sujets plus variés et authentiques les uns que les autres, autour de ses passions : l’art, le cinéma, la musique, le digital et le voyage.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017