29 novembre 2023

Le meilleur de l’Europe pour toutes : le projet des rencontres féministes européennes

Ateliers thématiques, témoignages, débats, lectures, musique live, appel à l’engagement des responsables politiques sont au programme des rencontres féministes européennes des 4 et 5 décembre à Nantes

Le meilleur de l’Europe pour toutes : le projet des rencontres féministes européennes

29 Nov 2023

Ateliers thématiques, témoignages, débats, lectures, musique live, appel à l’engagement des responsables politiques sont au programme des rencontres féministes européennes des 4 et 5 décembre à Nantes

À l’occasion de la sortie de l’ouvrage « Le meilleur de l’Europe pour les femmes »,  l’association Choisir la cause des femmes organise le 4 et 5 décembre 2023 les rencontres féministes européennes à la Maison de l’avocat et au Stéréolux.

L’œuvre est la version actualisée de « La clause de l’Européenne la plus favorisée » initié par Gisèle Halimi et paru en 2008.

Cette avocate féministe et anti colonialiste ayant marqué l’histoire avec les procès de Bobigny et d’Aix est parti d’un constat simple : « nous vivons toutes au sein d’une même Europe mais nous n’avons pas accès aux mêmes droits« .

La nouvelle édition voit le jour quinze ans plus tard, avec la collaboration de femmes venues de tous horizons ; « elles sont juristes, avocates, professeures, étudiantes, chercheuses, sans-emploi, toutes militantes au sein de Choisir la cause des femmes. Elles ont décidé de s’engager collectivement après une tournée européenne à la rencontre de leurs homologues, afin de mettre en lumière une deuxième compilations des lois les plus favorables pour les femmes. »

Ces deux jours de colocs sont l’occasion d’échanger avec une cinquantaine d’intervenantes venues de toute l’Europe pour repenser une citoyenneté européenne et participer à la création d’un manifeste. Il sera soumis le 5 décembre aux responsables politiques pour qu’ils s’en emparent. L’objectif étant que le féminisme cesse d’être d’une simple ligne sur un programme politique et passe par des mesures concrètes mises en application.

Les élections européennes se tenant le 9 juin prochain, et la montée de l’extrême droite ne cessant d’accroître, il est important de remettre au cœur des débats les différents aspects de la vie des femmes : choisir de donner la vie, le droit de la famille, la lutte contre les violences faites aux femmes, l’indépendance économique des femmes par le travail et la participation à la vie politique.

Infos :

Rencontres féministes européennes

4 et 5 décembre 2023

Maison de l’avocat 5 Mail du Front populaire 44000 Nantes

Stereolux 4 Bd Léon Bureau 44000 Nantes

Prix libre

Plus vite, plus fort, et à plus grande échelle : c’est dans l’idée de se construire comme journaliste et faire porter la voix des autres qu’elle a rejoint Fragil.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017