28 février 2022

Le SPOT 15-25 de Guérande découvre le podcast avec grand enthousiasme

Le mardi 8 février 2022, l'association Fragil s'est rendue au SPOT 15-25 de Guérande pour animer un atelier sur le podcast. L'accueil jeunes de la presqu'île a sollicité Fragil afin de former les animateurs et animatrices jeunesses sur ce format audio.

Le SPOT 15-25 de Guérande découvre le podcast avec grand enthousiasme

28 Fév 2022

Le mardi 8 février 2022, l'association Fragil s'est rendue au SPOT 15-25 de Guérande pour animer un atelier sur le podcast. L'accueil jeunes de la presqu'île a sollicité Fragil afin de former les animateurs et animatrices jeunesses sur ce format audio.

Accueillie par un des animateurs socio-culturel, Maxime, et par Lola, en stage dans la structure, la salariée de Fragil découvre pour la première fois le SPOT 15-25 de la ville de Guérande. Les deux professionnel.le.s ont une journée pour découvrir le format podcast, depuis la réflexion d’une thématique jusqu’à la diffusion sur une plateforme d’écoute, en passant par l’enregistrement.

Se mettre dans la peau de créateurice

La matinée a débuté par une discussion autour du format podcast. Maxime et Lola ont pu confier leur niveau de connaissance à l’animatrice de Fragil, un format peu écouté par les deux animateurs mais qui suscite une grande curiosité chez elle.eux. Équipé de 3 micros, d’une carte son ainsi qu’un ordinateur dédié, le centre SPOT 15-25 n’attendait plus que ce temps de formation pour lancer cette activité avec les jeunes de Guérande.

Matériel de prise de son et d’enregistrement du SPOT 15-25

La discussion se poursuit autour des différentes étapes à suivre lors de la création d’un épisode de podcast. Comment fait-on pour créer un podcast ? Par où commencer pour produire un contenu audio de qualité ? Sur quels sites peut-on diffuser ces audios ? Autant de questions que se sont posées les deux animateurs du centre jeunesse, une réflexion qui a aboutit sur cette chronologie :

Chronologie des étapes de création d’un podcast

Une mise en pratique pas si évidente

Après la théorie, place à la pratique. Les deux animateurs jeunesses ont dû se répartir les rôles afin de créer un court épisode audio. Maxime sera l’animateur d’un flash info et Lola animera une chronique. Après un bon quart d’heure de réflexion, le thème du podcast est trouvé : l’actualité cinéma à Guérande. Jouant le jeu avec sérieux et implication, les deux animateurs prennent plus d’une demi-heure à écrire leur texte qui sera ensuite lu à l’enregistrement.

À l’écoute de l’enregistrement Lola et Maxime sont bluffés par le rendu. En quelques heures et avec un montage minime, les deux animateurs ont réussi à produire un podcast de 6 minutes, informatif et clair. Un atelier aussi bien théorique que pratique qui semble les avoir ravi, « ça me donne envie de proposer des formats courts aux jeunes » souligne Maxime, désormais plus à l’aise avec ce format audio.

 

Curieuse de tout et surtout de l'info, Romane (se) pose beaucoup de questions. Salariée de Fragil, elle écrit sur l'éducation aux médias et la musique actuelle !

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017