Le jour du lancement de « Nantes, 9 balades street art et grafitti » de Sarah Guilbaud aux éditions Ar Collection, Fragil a assisté à la rencontre presse organisée par le VAN en présence de l’autrice, des artistes Persu et Korsé et de l’éditeur breton Yvon Lechevestrier.
Sarah Guilbaud, c’est 25 ans de passion, une expertise et une reconnaissance acquise avec deux livres dédiés au street art nantais, parus en 2012 et 2018. Elle a collecté plus de 51 000 photos que l’on peut retrouver sur son compte Flicker.
Avec le VAN, Sarah Guilbaud proposait déjà des visites guidées pour sillonner la ville et apprécier les œuvres dissimulées ou à l’inverse avec pignon sur rue telle le M.U.R. Nantes. Désormais, vous pouvez découvrir en autonomie 70 graffeur·euses et street artistes au travers de 9 circuits proposés dans le guide. L’auteure vous donne également les clés pour découvrir les mille et une facettes des street artistes nantais·es et leurs pratiques principalement du tag et des graffs. Mais si vous connaissez aussi « les techniques du pochoir, collage, les autocollants qu’on appelle stickers et la mosaïque », peut-être êtes vous passé·e à côté d’œuvres réalisées en bouchon, tricot ou autre matériau.
Sarah Guilbaud n’est pas venue seule, deux grands noms des street artistes nantais étaient présents pour parler de leurs parcours et de leurs œuvres visibles sur les murs de la ville : Persu et Korsé. Les artistes graffeurs se vivent comme une grande famille « C’est des rencontres, les graffeurs, c’est un petit village ! ». Sarah les remercie et précise qu’à ses débuts : « ils m’ont aidée, ils m’ont initiée, ils m’ont donné des photos, raconter des histoires, des anecdotes. Sans eux, je ne suis rien ! ».
On compte plus de 200 artistes sur Nantes avec les tagueur·euses. Mais Persu rappelle qu’on ne dénombre qu’une trentaine de femmes à ce jour, d’après le constat fait par « Plus de couleurs« , le collectif d’artistes de graffeur·euses nantais·es.
C’est vrai que la tendances générale des graffeurs serait gauchiste.
À la question de Fragil de savoir si les graffeur·euses portaient un message politique, Persu répond que « Le collectif BlackLines a des fresques très engagées ». Il poursuit « dans nos graffs on n’a pas forcément de messages politiques, mais c’est vrai que la tendances générale des graffeurs serait gauchiste ». Korsé, quant à lui, a pu faire partie du collectif, il précise toutefois « Je pense que ça va être plutôt mon cheval de bataille par la suite, faire passer le message avec de l’humour. » Et Persu d’ajouter : « parfois avec des private jokes à l’ancienne ».
Le VAN propose des visites guidées « Histoires de street-art et graffitis ». Deux circuits sont ainsi à découvrir avec Sarah Guilbaud et en présence d’un graffeur les premiers dimanches du mois : le circuit des grues et celui du centre ville. Ils permettent d’en savoir plus sur les lieux, les artistes, les techniques et le vocabulaire très spécifique du milieu des graffeurs avec la rencontre des protagonistes.
En papier ou en chair, n’hésitez pas à suivre les guides !
Info utiles :
- 7 juin : mise en vente du guide « Nantes, 9 balades street art et grafitti » de Sarah Guilbaud, Ar Collection Éditions et le Voyage à Nantes (144 pages, 15 €)
- Samedi 16 juin : séances de dédicaces avec Fast, Tanala et Seb Bouchard (Accueil du Voyage à Nantes, 9 rue des États)
- 7 juillet et 1er septembre : visites exclusives avec un graffeur (réservation www.levoyageanantes.fr)