26 novembre 2023

Le Voyage en Hiver 2ème édition : « une aventure sur le fil de la création »

Malgré la polémique en arrière-plan, depuis ce samedi 25 novembre jusqu’au 6 janvier, les Nantais·es et touristes peuvent découvrir l’intégralité de cette programmation riche en propositions artistiques et culturelles. Fragil a eu l’opportunité lors de leur conférence de lancement de la découvrir en avant-première, avec la chance d’interpréter les œuvres grâce aux mots des artistes, intervenant·es et de Jean Blaise directeur du Voyage à Nantes.

Le Voyage en Hiver 2ème édition : « une aventure sur le fil de la création »

26 Nov 2023

Malgré la polémique en arrière-plan, depuis ce samedi 25 novembre jusqu’au 6 janvier, les Nantais·es et touristes peuvent découvrir l’intégralité de cette programmation riche en propositions artistiques et culturelles. Fragil a eu l’opportunité lors de leur conférence de lancement de la découvrir en avant-première, avec la chance d’interpréter les œuvres grâce aux mots des artistes, intervenant·es et de Jean Blaise directeur du Voyage à Nantes.

Le directeur du Voyage à Nantes évoque qu’aborder la saison de Noël était un véritable enjeu. L’association Plein Centre a demandé à créer cette version hivernale, c’est donc dans un premier temps avec crainte mais ensuite avec audace que la première édition a été lancée l’année dernière.

« C’est une fête de l’art ; le but étant de montrer la ville et de l’interpréter »

Le Voyage en Hiver revient à nouveau cette année avec « une édition qui fascine« . Monsieur Blaise appuie sur ces mots « C’est une fête de l’art ; le but étant de montrer la ville et de l’interpréter ». De ses mots ce voyage est : «une aventure sur le fil de la création».

«Noël ce sont évidemment des sons particuliers, les cloches jouent un rôle central.»

Affiche « Le Voyage en Hiver » avec « Le Cerf » 2023/2024

La nuit je vois : le portrait d’une ville en suspens

« Ce Voyage en Hiver participera à des souvenirs inoubliables de certaines enfances. »

Vous pourrez découvrir ces différentes moulures en arpentant la ville jusqu’au 6 janvier. L’artiste, Vincent Olinet a exprimé son souhait de rêver et sublimer l’architecture Nantaise. Son but étant de redécouvrir les façades et imaginer la ville sous des aspects différents. La mise en valeur s’est faite avec notamment sa technique de travail mais également grâce à la palette de couleurs choisie, chaque couleur a une symbolique et a un rapport avec l’histoire de Nantes.

– Le Cerf : Vincent Olinet exprime son souhait de réinventer une tradition, c’est un élément fixe exprime-t-il : « Ce Voyage en Hiver participera à des souvenirs inoubliables de certaines enfances. »

– Le Mouflon : situé au-dessus du restaurant l’entrecôte représente une ancienne sculpture qui était auparavant exposé au jardin des plantes. Lors de la seconde guerre mondiale, celle-ci a été détruite. Il s’agit ici d’une reconstruction avec l’objectif de jouer avec les moulures afin de créer quelque chose de nouveau.

Y-Birds : Une chorale éphémère

Lors de cette saison, la chorale Y-Birds composée de 100 amateurs et amatrices interprètera des titres cultes. Pour plus d’information sur les différentes dates et lieux de performance c’est ici.

La gastronomie Nantaise au cœur du Voyage

La fameuse tradition des Nocturnes à Talensac est maintenue avec la nouveauté d’introduire des goûters en faisant écho à l’exposition de Gengis Khan. Au menu : différentes pâtisseries, sucreries venant de plusieurs pays : d’Afghanistan, de Mongolie, de Géorgie, du Daghestan, de Corée, du Pakistan et d’Iran. Cela fonctionnera comme un salon de thé avec une médiation.

Pour plus d’information sur cet évènement fidèle à la gastronomie Nantaise c’est ici.

Mon manège éternel

A travers ce manège en mouvement, Quentin Faucompré retravaille la figure du bonhomme de neige traditionnel et représente une activité humaine qui tourne en boucle. Derrière ce bonhomme de neige siamois, une maison en feu… L’œuvre nous interroge sur la question suivante : Est-ce qu’on ne tournerait pas un peu en rond ?

Une mère noël d’aujourd’hui                      

La Petite maman Noël de Virginie Barré située quartier Bouffay est une sculpture symbolisant une évocation nouvelle. Le but derrière cette œuvre étant de représenter une mère Noël qui s’émancipe avec des rondeurs, un jogging….

« C’est une modeste super-héroïne »

« Rendre visible avec humour un personnage souvent mis en arrière-plan. »

Petite maman Noël, œuvre de Virginie Barré.

En plus de ces quelques propositions de cette édition, Le Voyage en Hiver propose d’avantages de rendez-vous et lieux incontournables. Pour plus d’information, retrouvez l’agenda complet de l’évènement ici.

Sensible, impliquée et déterminée, Doriane sait persévérer et s’écouter. Elle embrasse depuis toujours son côté artistique et souhaite en faire un lieu de sérénité dans lequel elle peut s’épanouir. Au-delà du théâtre ou du cinéma, Doriane renoue avec l’écriture dont elle s’est éloignée, cherchant à retrouver de nouveau une passion oubliée.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017