Vendredi 25 février, les Promeneurs du Net de Loire Atlantique était rassemblés au Médiacampus à Nantes pour une journée d’ateliers et de découvertes. Pour rappel, les Promeneurs du Net sont des animateurs et animatrices jeunesse qui sont formées afin de « créer, maintenir le lien, écouter, conseiller et soutenir » les jeunes sur les réseaux sociaux. « Une autre manière d’être en relation avec les jeunes sur Internet. »
Dans ce cadre, la coordinatrice du dispositif a demandé à l’association Fragil d’animer un atelier de deux heures autour des algorithmes à destination de trente animateurs et animatrices jeunesse.
Découverte de l’algorithmie
En guise de brise-glace, l’animateur de Fragil a demandé aux participants et participantes de se classer selon le critère de leur choix, avec une contrainte : sans s’aider de la voix pour se faire comprendre, dans le silence donc. Dans un premier temps, ils et elles se sont répartis anarchiquement, chaque petits groupes ayant son propre critère. Dans un deuxième temps, lorsqu’il leur a été spécifié qu’un seul critère devait servir pour tout le groupe, la taille a très rapidement été choisie pour procéder à ce premier classement. Lorsque la consigne a été renouvelée en excluant la taille des options possibles, le groupe s’est immédiatement scindé en deux : les garçons d’un côté, les filles de l’autre. En conservant cette dernière répartition, il leur a été demandé de se classer à l’intérieur de chaque groupe.
L’animateur a conclu ce temps d’accueil en expliquant que cette façon de se répartir équivalait à l’application d’un algorithme régit par une règle : par exemple, si je suis plus petit que la personne sur ma gauche, alors je me place sur sa droite.
Le groupe s’est ensuite divisé en deux pour suivre l’animation proposée par les deux animateurs de l’association.
Deux atelier simultanés
Après s’être répartis en petits groupes de trois animateurs ou animatrices, ils et elles ont décrit les éléments présents sur les cartes plastifiées reprenant le style des posts d’un réseau social et destinées à l’animation de cet atelier : le nom, la date, le type de post (page, ami, pub), la photo de l’émetteur ou émettrice.
Ensuite, ils et elles ont dû inventer le nom de leur réseaux social, puis à l’aide de cinquante posts, créer un fil d’actualité de six cartes suivant une règle bien précise : par exemple, mon réseau social n’affiche que les posts d’amis, classés du plus récent au moins récent ou mon réseau social affiche en alternance deux posts d’amis et un post de pub, classés du plus récent au plus ancien.
Après ce premier classement, l’animateur leur a proposé d’échanger les algorithmes en les faisant glisser vers le groupe situé à leur droite. Chaque groupe a finalement obtenu le même fil d’actualité que celui qui avait défini l’algorithme.
L’animateur leur a ensuite demandé l’élément qui ferait que deux personnes inscrites sur un même réseau n’auront jamais le même fil d’actualité. La réponse a vite fusé : en incluant les goûts de la personne inscrite.
L’animateur a donc distribué une fiche profil déclinant l’identité d’une personne, ce qu’elle aime, ce qu’elle n’aime pas ainsi que son dernier clic, et a demandé aux différents groupes de définir un nouvel algorithme en fonction des variables décrites sur leur fiche profil.
Même processus que lors du premier classement, en décalant les algorithmes de groupe en groupe, ils et elles en sont arrivées à la conclusion que, lorsqu’on introduit la dimension humaine, les fils d’actualité ne se ressembleront jamais quelque soit son algorithme.
Pour finir cette transmission d’outil, l’animateur a proposé de réfléchir rapidement à deux phrases de débat mouvant pouvant conclure l’atelier.
Après cette animation, les animateurs et animatrices jeunesse ont unanimement exprimé leur satisfaction en réfléchissant à la méthodologie qui leur permettrait de reproduire cet atelier avec leur public respectif. Exactement l’objectif de ce genre de temps destiné à la transmission d’outils créés par Fragil.