Depuis la semaine dernière, la tendance est à la baisse sur la participation aux ateliers confinés. Pour cet article, retour non pas sur une semaine d’ateliers mais sur les deux dernières semaines qui ont précédé le retour à la liberté de mouvement.
Différents thèmes du journalisme abordés durant ces semaines
Ces ateliers ont permis de ré aborder le journalisme dans ses multiples facettes. En commençant par l’initiation au journalisme avec l’importance d’éviter toute interprétation lorsqu’on écrit un article avec des phrases comme « tout le monde pense », un retour sur les notions d’objectivité et de subjectivité qui a alimenté le débat. « C’est exactement ce que je suis venu chercher, voir comment par la pratique on peut apporter des choses moins subjectives. Je suis extrêmement content de l’atelier » a expliqué Rémi, participant.
Pour comprendre comment est construit un article, un atelier « désossage » d’articles a à nouveau été proposé. On aborde entre autre la curation de contenus qui est la création de contenus nouveaux en partant de contenus existants. Pour cela un article du Courrier International est analysé, le journaliste évoque le retour du vélo à Budapest en période de confinement tout en utilisant des informations de quotidiens et sites hongrois pour créer cette information. On voit aussi comment l’information peut être traitée idéologiquement en abordant le terme « d’éditocrate » : une personne qui va meubler du temps d’antenne en donnant sa pensée qui est déjà construite. Géraldine, contributrice à Fragil revient sur cet atelier : « C’est intéressant de voir comment son construits les articles, ça dépend du public qu’on veut atteindre ».
Un atelier sur l’interview a également été proposé, il s’est déroulé de la même manière que le premier qui a eu lieu il y a deux semaines. La différence résidait dans le fait que les questions -fictives- n’étaient pas posées à Patrick Bruel mais à Carla Bruni ce coup-ci. Ce qui a permis d’aborder le sexisme à l’initiative d’un participant. Il y a en effet beaucoup de références au mari de Carla Bruni, Nicolas Sarkozy dans de nombreuses questions. Pose-t-on autant de questions sur sa femme lorsqu’on interview un homme ? Un atelier dont plusieurs participant.es étaient déjà venu.es au premier mais qui, pour la majorité, l’ont estimé complémentaire : « Bon complément à l’autre, on a vu d’autre chose », « Bon complément du premier atelier, d’un point de vue personnel je vois le piège que ça peut être d’aller dans la discussion » selon le témoignage de deux participants.
Enfin, sur le journalisme, un autre atelier sur les fake news a été proposé avec un seul participant ce coup-ci, Pierre-Alexandre, journaliste dans la presse hebdomadaire régionale. Il venait s’informer sur l’éducation aux médias et a trouvé qui l’atelier « intéressant ». « Sur un sujet comme la fake news, lecteur comme producteur de l’info y sont confrontés. On est dans une vérification qui est dans l’excès maintenant. Donc c’est hyper intéressant ».
Le dernier quiz en visioconférence
Faute de participants, l’équipe de Fragil a animé un seul quiz, le mercredi 29 avril, sur la censure. L’occasion de débattre autour de la censure. Déjà, sur la définition même de la censure : « Le contrôle exercé par le pouvoir politique, religieux, hiérarchique, sur les spectacles, ouvrages et manifestations culturelles ou sociales », tout le monde n’est pas d’accord. Autocensure comme censure permettent du débat, c’est le cas par exemple d’une question sur un journaliste qui publie dans un autre pays son article et sous un autre nom. Pour certain.es il s’agit d’auto-censure mais pour d’autres non puisque l’article a été publié, donc l’information circule, il ne s’agit pas d’autocensure. « Les débats sont intéressants parce que c’est pas très clair certains trucs, des fois on a l’impression de savoir mais en creusant on se rend compte qu’on ne sait pas vraiment » selon le retour d’une participante.
C’est ainsi que s’achève ces semaines d’ateliers confinés, l’idée de continuer certains ateliers sous cette forme fait débat. En tout cas, la bonne humeur a été présente tout au long de ces semaines.
Ressources utilisées pour ces ateliers :
Initiation à l’écriture journalistique :
Initiation à l’interview :
Atelier sur les fake news :
Quiz sur la censure :