23 mai 2022

Les élèves de 3ème de Gaston Serpette ont apprécié créer leur propre média

Ce lundi 23 mai à Gaston Serpette se déroulait le cinquième et dernier atelier d'un projet d'éducation aux médias avec l'association Fragil. Les élèves de 3ème avaient pour but de créer un compte Instagram.

Les élèves de 3ème de Gaston Serpette ont apprécié créer leur propre média

23 Mai 2022

Ce lundi 23 mai à Gaston Serpette se déroulait le cinquième et dernier atelier d'un projet d'éducation aux médias avec l'association Fragil. Les élèves de 3ème avaient pour but de créer un compte Instagram.

« J’ai bien aimé car je veux devenir journaliste ». Eryl, élève de 3ème, était ravie de ces différents ateliers, qui lui ont semble-t-il confirmé son aspiration à travailler dans ce domaine plus tard. Au programme, rédaction et montage des reportages, tournés lors des précédents ateliers, et travail sur le logo et la bio de la page Instagram de la classe. François-Xavier, chargé de projet médiatiques et numérique,  encourage les élèves à commencer par une citation pour être plus percutant. Avant cette finalisation, les élèves ont pu relire leurs articles durant la première heure de séance. L’occasion pour ces derniers de comparer et rectifier les éventuelles erreurs.

Des retours globalement positifs sur l’ensemble des ateliers

La plupart des élèves ont apprécié ces ateliers, qui leur ont apporté beaucoup en terme de rédaction. « L’exercice était sympa. On a travaillé sur des thématiques intéressantes » confie Calliste, adolescente. Cependant, certains élèves étaient plus perplexes quant au contenu de leur reportage. Le sujet de Lou était « Quelles sont les relations entre les professeurs et les élèves ? ». Cependant, cette dernière n’avait pas pris le soin de recueillir des témoignages. « Je ne sais pas trop quoi dire »  s’inquiète-t-elle. « Les sujets sur lesquels nous avons travaillé durant ces ateliers, comme les interviews, m’ont beaucoup plu. » s’enthousiasmait Najma, jeune femme de 15 ans. Les retours sont donc globalement positifs pour les élèves, même si certains élèves n’ont pas apprécié, à l’image de Gaspard, élève au collège Gaston Serpette, qui n’a « pas trouvé ce projet super utile ». Les élèves présenteront leur compte Instagram, nommé « Fifteen’s News » devant leurs camarades le mercredi 1er juin.

Le compte Instagram « Fifteennews », nouvellement crée par les élèves de 3ème de Gaston Serpette

Intéressé par l'actualité et passionné des relations humaines. Thomas est contributeur chez Fragil et participe à des ateliers d'éducation aux médias

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017