25 juillet 2019

Les Escales sur un rythme de samba

Après Cape Town, Détroit et Melbourne, les Escales, festival de musiques actuelles et du monde, nous proposent cette année un focus sur la ville de São Paulo. Un air de samba flottera sur l'île du Petit Maroc...

Les Escales sur un rythme de samba

25 Juil 2019

Après Cape Town, Détroit et Melbourne, les Escales, festival de musiques actuelles et du monde, nous proposent cette année un focus sur la ville de São Paulo. Un air de samba flottera sur l'île du Petit Maroc...

Toujours situées sur le port de Saint Nazaire entre l’estuaire de la Loire et l’océan atlantique, Les Escales offrent tous les ans une programmation mêlant talents mainstream et artistes plus anonymes provenant d’une ville, le fameux focus. Après Melbourne l’année dernière, le festival se propose cette année de nous faire découvrir des artistes venus du Brésil, plus précisément de São Paulo.

Les têtes d’affiche de cette édition 2019

Manu Dibango (vendredi 26 juillet, 19h)

De son vrai nom Emmanuel N’Doké Dibango, Manu Dibango, saxophoniste et chanteur camerounais, est surnommé Papagroove ou Papa Manu. Musicien de world jazz, il a parcouru le monde et a joué avec les plus grands artistes.

Charlotte Gainsbourg (vendredi 26 juillet, 21h)

Est-il encore besoin de présenter Charlotte Gainsbourg ? Mondialement connu pour ses performances cinématographiques, elle a chanté avec son père dans sa jeunesse, puis a repris ce rêve d’enfant avec 5:55 en 2006. Elle a ensuite enchaîné avec IRM (2009), Stage whisper (2011) et Rest (2017).

Lomepal (samedi 27 juillet, 22h30)

Après des débuts dans le rap en 2011, Lomepal a publié 5 EP et 2 album studios, FLIP (2017) et Jeannine, sorti en fin d’année dernière. Affichant près de 700 000 abonnés sur Youtube, le rappeur a enflammé le zénith de Nantes en février dernier.

Jeanne Added (samedi 27 juillet, 1h)

Autrice, compositrice, interprète, Jeanne Added a commencé sa carrière comme interprète pour de nombreux musiciens de jazz. Après un premier EP en 2011, elle a sorti son premier album en 2015 et vient de se voir décerner deux Victoires de la musique dans les catégories Artiste Féminine et Album rock pour Radiate.

Bernard Lavilliers (dimanche 28 juillet, 18h45)

Pilier de la chanson française, Bernard Lavilliers a commencé à chanter dans les années 60. Fin septembre 2017, il a sorti son 22ème album studio, intitulé 5 minutes au paradis.

Orelsan (dimanche 28 juillet, 21h30)

Rappeur, compositeur, acteur et réalisateur, Orelsan ambiancera le public des Escales avec le célèbre Basique ou des morceaux de La fête est finie, disque de diamant, qui lui a valu 3 Victoires de la musique.

Franz Ferdinand (dimanche 28 juillet, 23h45)

Groupe de rock originaire de Glasgow, Franz Ferdinand s’est fait connaître grâce à leur morceau Take me out. Depuis, ils ont sorti plusieurs albums et enchaînent les tubes. Après le départ de Nick McCarthy, le groupe annonce, le 19 mai 2017, se composer désormais de cinq membres avec Dino Bardot à la guitare, et Julian Corrie aux claviers et à la guitare.

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Focus São Paulo

Sépultura (vendredi 26 juillet, 23h)

Fer de lance du metal depuis plus de 30 ans malgré des changements de line up, Sepultura (tombeau en portugais) garde une énergie folle sur scène. Tout au long de sa carrière, le groupe a modelé le son metal, notamment grâce à l’album Roots.

Tropkillaz (samedi 27, 23h30 et dimanche 28 juillet, 22h45)

Duo formé par deux des plus grands producteurs brésiliens du moment, DJ Zegon et Laudz, Tropkillaz mélange sans complexe Trap, Bass music, Electro, Hip Hop et sonorités latines sans complexes, le tout pour le plus grand plaisir des clubbers du monde entier.

Céu (samedi 27 juillet, 19h15)

De son nom complet est Maria do Céu Whitaker Poças, Céu est autrice, compositrice, interprète. Sa musique s’est forgée petit à petit, depuis l’enfance. Son père, musicologue et compositeur, lui a fait découvrir un éventail d’expressions musicales: la root samba, l’afrobeat, le reggae, le jazz… Céu s’est ensuite passionnée pour la musique de Billie Holiday, d’Erykah Badu et Ella Fitzgerald. La chanteuse de São Paulo a reçu quatre nominations aux Grammy awards américains.

Edgar (samedi 27, 21h15 et dimanche 28 juillet, 00h)

Véritable ovni musical, hyper sensibilisé au développement durable, Edgar aime allier science-fiction et poésie et déconstruit nos clichés dans un patchwork verbal surréaliste et fantastique, jetant la réalité crue au visage de l’auditeur. Artiste nomade, il voyage partout où sa musique le mène et commence à s’exporter petit à petit sur la scène internationale

Teto Preto (vendredi 26, 00h15 et samedi 27 juillet, 2h)

Teto Preto c’est le fruit de la rencontre entre la musique brésilienne traditionnelle et la scène électronique underground, celle des clubs et des festivals de São Paulo.

Pour celles et ceux qui n’auraient pas encore leur billet, c’est ici.

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Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017