28 février 2019

Les lycéens de St Stanislas reçoivent les clés du journalisme

Mardi 26 février, Fragil a initié les élèves du lycée St Stanislas au journalisme. Deux ateliers d'une heure où nos stagiaires du jour ont su développer leurs connaissances et leurs pratiques du journalisme.

Les lycéens de St Stanislas reçoivent les clés du journalisme

28 Fév 2019

Mardi 26 février, Fragil a initié les élèves du lycée St Stanislas au journalisme. Deux ateliers d'une heure où nos stagiaires du jour ont su développer leurs connaissances et leurs pratiques du journalisme.

Une rencontre enrichissante

La première étape de notre intervention au lycée St Stanislas avait pour ambition d’accompagner les élèves à la découverte du journalisme. Mandaté par le lycée, Fragil a répondu favorablement afin d’apporter son aide à l’établissement sur le sujet et surtout afin de répondre aux interrogations des élèves sur la question.
Rassemblés dans le CDI de l’établissement, une quarantaine d’élèves ont donc développé leur connaissance et leur pratique journalistique afin de mieux connaître ce secteur d’activité. Un moment de partage de connaissances et de questionnement pour cette génération soumise à la multiplication des sources d’information.

De la théorie à la pratique

Les élèves du lycée St Stanislas étant déjà familiers avec certains concepts du journalisme, nous avons rapidement pu entrer dans un débat d’idées avec des apprentis journalistes éveillés et intéressés par la formation dispensée en ce matin de février. Plusieurs thématiques ont été évoquées au cours de cette courte formation. Notamment le financement des médias et la liberté du journaliste, mais aussi la notion d’objectivité et la façon dont fonctionne une rédaction. Ensuite, nous avons identifié tous ensemble les différentes parties d’un article et leur utilité dans la diffusion de l’information.

Après cette approche théorique, les élèves se sont mis dans la peau du journaliste en produisant un article autour d’un simple geste réalisé dans le cadre de l’atelier. Ils ont alors mobilisé leurs nouvelles connaissances sur le sujet pour réaliser un article. Après une lecture rapide des productions, nous sommes revenus sur quelques points d’amélioration perceptibles autour du travail de questionnement que doit réaliser le journaliste. Une notion pas forcément évidente à cerner mais pourtant essentielle en amont du travail de rédaction.

Finalement, les élèves sont sortis de la séance avec toutes les clés en main pour comprendre les étapes essentielles d’une production journalistique, et la possibilité de réaliser de nombreux articles selon la méthode proposée.

 

Animal journalistique curieux en service civique pour Fragil, je me passionne pour l’actualité du microcosme nantais afin d'en épier les nuances loin du manichéisme.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017