Entre le 3 février et le 29 mars, le média associatif Vlipp organise 7 temps animés par plusieurs associations nantaises afin de créer un jeu qui sera diffusé sur les ondes de Prun’ et de Jet FM. Fragil s’inscrit au début de cette série d’ateliers afin de questionner les participantes et participants sur leurs connaissances du sujet. Quatre personnes étaient présentes pour assister à l’atelier, accompagnées par Fabiola Moreau, médiatrice du Vlipp.
Peu après 18h30, le temps d’animation débute par une discussion sur la définition d’une théorie du complot. Quelle différences entre un complot et une théorie du complot ? Comment les reconnaitre ? Connaissez-vous des théories du complot et des complots célèbres ? Autant de questions que l’animatrice de Fragil pose à l’ensemble du petit groupe présent. Les avis et exemples se multiplient, c’est après une dizaine de minutes de discussion qu’une liste d’exemples est proposée afin de clarifier les définitions.
Exemples de complots :
Exemples de théories du complot :
« Une théorie du complot, c’est un complot pas encore prouvé » résume avec justesse une participante, venue assister avec grand enthousiasme au projet. L’animatrice de Fragil poursuit l’atelier en projetant la vidéo de décryptage « Le complot chat« , un format clair et très accessible pour sensibiliser un large public à la fabrication d’une vidéo complotiste.Toujours avec curiosité et bonne humeur, les participant.e.s sont par la suite amené.e.s à jouer à un atelier de décryptage des « moisissures argumentatives ». Un jeu mené à l’aide de cartes créées par le créateur de contenu Un monde riant. A l’aide d’un jeu de carte présentant une trentaine d’arguments douteux et d’une trentaine d’exemples, le groupe a dû relier un argument à son illustration.
Exemple : le « point Godwin » qualifie les arguments qui ont « habilement amené la discussion jusqu’à la comparaison finale » et correspond à l’exemple « Volkswagen a été créée par l’Allemagne Nazie donc les conducteurs sont des fascistes« . Le point « simplicité » qualifie les arguments qui ont » attribué un effet à une cause unique en négligeant les autres », l’exemple qui lui correspond est « la pollution est uniquement due au trafic routier trop important« .
En une vingtaine de minutes, l’ensemble du groupe a pu relier sans grande difficulté les « moisissures argumentatives » aux exemples proposés. Un atelier particulièrement apprécié par les participantes et participants, grâce à son aspect ludique et à la découverte des différents types d’arguments proposés.
La soirée se termine par la présentation de quelques conseils quant à la vérification d’une information sur internet. L’animatrice revient sur plusieurs méthodes de vérification telles que le croisement des sources d’information, la recherche par image inversée ou encore l’utilisation de plateformes dédiées au fact checking (Checknews, le Décodex…). Après deux heures de discussion et d’ateliers, le groupe de participant.e.s repart avec des nouveaux outils mais également plus de connaissances qui leur permettront sûrement de poursuivre la création de la « Fabrique à complot ».