28 mars 2019

Linogravures à l’Artichaut Galerie Café

Les journées orangées d’octobre dernier assistèrent à la création d’un projet artistique inédit. Nous avons rencontré l’équipe pluriprofessionnelle de l’hôpital de jour Marguerite ainsi que ses patients pendant la réalisation des linogravures, technique enseignée par l’artiste Benjamin Guyet. Ce jeudi 7 mars, sous un soleil en déclin, Fragil s’est rendu au vernissage des œuvres achevées, à l’Artichaut Galerie Café.

Linogravures à l’Artichaut Galerie Café

28 Mar 2019

Les journées orangées d’octobre dernier assistèrent à la création d’un projet artistique inédit. Nous avons rencontré l’équipe pluriprofessionnelle de l’hôpital de jour Marguerite ainsi que ses patients pendant la réalisation des linogravures, technique enseignée par l’artiste Benjamin Guyet. Ce jeudi 7 mars, sous un soleil en déclin, Fragil s’est rendu au vernissage des œuvres achevées, à l’Artichaut Galerie Café.

L’art, un outil de réalisation de soi et de rencontres. C’est ce que Benjamin, avec l’aide de l’équipe soignante, a apporté aux patients à travers son art. Le travail de la matière, inédit pour chacun, a conquis les cœurs.

 

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Sylvie, équithérapeute et patiente dans la structure, nous confie l’appréhension d’exposer ses créations. L’euphorie du partage et du contact avec l’autre a cependant pris le dessus. Ce sont des étoiles plein les yeux que les graveurs d’un temps, Sylvia, ou bien Jack Arthur, témoignent du plaisir que fut la rencontre avec Benjamin et la linogravure.

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Les cœurs et les mains se sont exprimés, vous pourrez admirer leurs couleurs dans le quartier de l’hôtel de ville de Nantes, au 8 rue du Marais jusqu’à début mai.

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Le premier chapitre de cette aventure proposait une interview de Myriam Guesdon, ergothérapeute, Irina Goujon, infirmière, et Benjamin Guyet, ainsi qu’une série de photographies retraçant les préludes du projet au sein de l’atelier. S’il vous vient l’envie d’une rétrospective, c’est par ici !

Texte : Victoria Veinand

Contributeur de Fragil depuis 2006, Patrice (studio 67 poses) photographie pour se lier aux gens et les relier entre eux. Photographier pour aller vers l'autre, le connaître, le comprendre...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017