“Les candidates et les candidats ont 3 minutes pour vous faire vibrer, pour vous convaincre, pas une seconde de plus.” C’est comme ça que Corinne Miral, membre du jury, nous introduit la soirée. Ce mardi 20 février, Fragil était au Stéréolux pour les qualifications nantaises de ma thèse en 180 secondes. Ce concours, imaginé en Australie et arrivé dans la cité des Ducs en 2014 est l’occasion pour les doctorant·e·s qui défilent sur scène de présenter et de rendre accessible leur sujet de thèse à un public novice. Exercice d’éloquence où iels seront jugé·e·s autant sur leur prestation scénique que sur leurs capacités à vulgariser un sujet scientifique.
Un évènement fortement plébiscité
Wilfried, qui assiste à sa deuxième édition, a cette fois ramené deux de ses amis : “J’avais passé un bon moment la dernière fois […] Ça parle un peu de tout et il y a des sujets super intéressants. Je voulais revivre ça et faire vivre ça à des potes.”
Ses amis, étaient curieux à l’idée d’assister à cet exercice de synthèse, nécessaire pour respecter le format de l’événement. Ils ne se sont pas fait prier pour rejoindre un Stereolux qui affichait complet.
Seize doctorant·e·s vont donc se succéder sur scène afin de décrocher une des huit places disponibles pour aller disputer la finale régionale qui aura lieu au Mans le 21 mars 2024, seulement une des étapes nécessaire pour atteindre la finale internationale, et peut-être renouveler l’exploit de la Française Camille Lakhlifi, grande gagnante de l’édition 2023 à Rabat, au Maroc.
Dans les huit places disponibles ce soir, six seront attribuées par le Jury, composé de :
Adrien GODET, journaliste et présentateur à Télénantes
Laetitia JAILLARDON, Maître de conférence et lauréate 2014 du concours
Yves-Olivier LENORMAND, responsable des relations institutionnelles chez Airbus
Corinne MIRAL, Co-directrice du collège doctoral des Pays de la Loire
Une place sera attribuée par les groupes scolaires présents à l’événement et une dernière le sera par le public, chacun·e étant amené·e à noter les prestations afin de voter par sms pour leur candidat·e favori à la fin de cette soirée.
« Avec ma thèse je suis une goutte d’eau, mais je suis convaincu qu’ensemble on peut faire déborder le vase »
Cet événement est aussi l’occasion de rappeler l’utilité des thèses dans une société où comme le fera remarquer Corinne Miral: “Un doctorant est là pour créer de la connaissance, dans toutes les disciplines”. Apporter sa pierre à l’édifice sur un domaine de pointe, voici la clef de l’engouement des doctorant·es pour leur sujet. Et comme le rappellera une des candidates sur scène : “Avec ma thèse je suis une goutte d’eau, mais je suis convaincue qu’ensemble on peut faire déborder le vase”.
Tout au long de la soirée, les candidat·e·s vont donc user de leurs plus belles métaphores pour rendre accessibles des sujets tels que : Les “Synthèses d’inhibiteurs enzymatiques multivalents de sialidase pour le traitement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MIC)” ou encore “L’union de la comptabilité et de la soutenabilité est-elle possible ? Analyse multi-niveaux d’hybrides comptabilité-soutenabilité”.
Des heures de préparation pour un passage de 3 minutes
Comme le rappelleront les candidat·e·s lors d’un temps de question-réponse avec les groupes scolaires, cette prestation millimétrée sur scène est surtout le fruit d’un travail de longue haleine “Je pense qu’on a tous récité notre texte peut-être une centaine de fois, devant personne, devant des doudous, devant des collègues, des amis, c’était un enfer !”
Nous tenions donc à féliciter les huit lauréat·e·s nantais·e·s et leur souhaitons tous nos vœux de réussite dans les suites de ce concours :
En haut, de gauche à droite : Laure CARRE, Benjamin LUDWIG, Eugénie FAURE, Corinne COUTANT, Gwenann CADIOU.
En bas, de gauche à droite : Mélyne BAUDIN CARROT, Amélie GUIHO, Emmaëlle CARROT.
Rendez-vous le 21 mars au Mans pour les soutenir lors de la finale régionale !