17 janvier 2019

Moment délicieux en compagnie d’Oscar !

Le samedi 12 janvier dernier à la salle Vasse de Nantes rue Colbert, la compagnie de théâtre Nelly Daviaud a offert une représentation piquante et rythmée de la fameuse pièce « Oscar » de Claude Magnier. Mise en scène par Joël Cassard, la pièce nous a fait revivre les belles années de comédies que l’émission de télévision « Au théâtre ce soir » présentait à ses téléspectateurs il y a quelques années.

Moment délicieux en compagnie d’Oscar !

17 Jan 2019

Le samedi 12 janvier dernier à la salle Vasse de Nantes rue Colbert, la compagnie de théâtre Nelly Daviaud a offert une représentation piquante et rythmée de la fameuse pièce « Oscar » de Claude Magnier. Mise en scène par Joël Cassard, la pièce nous a fait revivre les belles années de comédies que l’émission de télévision « Au théâtre ce soir » présentait à ses téléspectateurs il y a quelques années.

« Oscar » est une comédie qui a été présentée la première fois au public en 1958 et parmi ses interprètes célèbres, Louis de Funès accompagné de Claude Rich et Claude Gensac en ont fait un succès triomphal .  La pièce sera ensuite adaptée au cinéma avec ces mêmes acteurs par le réalisateur Edouard Molinaro en 1967. Succès également retentissant pour le film.

Le challenge était donc de taille pour la troupe de Nelly Daviaud, l’ombre de De Funès planant à l’ouverture du rideau.

Dès les premières apparitions des comédiens, le doute est dissipé. Échanges vifs, rythme soutenu, personnages drôles et attachants, on se plonge avec délice dans cette comédie délirante où quiproquos, mauvaises fois et surprises en tous genres s’entrechoquent.

 

Le public est attentif, amusé et chuchote même quelques répliques cultes lors de scènes bien connues !

 

Prochaine représentation le dimanche 3 février à 15H00, salle Vasse.

 

Avec Barbara Bruneau, Jaqueline Cassard, Joël Cassard, Nelly Daviaud, Cyrille Guitton, Florent Longépé, Frédéric Marchand, Marie-Caire Richer, Margot Teplitxky.

Le journalisme pour partager et informer sur la musique, le théâtre et la culture en général.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017