« C’est vrai que je ne suis pas né dans un endroit a priori favorable » reconnaît Cédric François. « Mais j’avais la chance d’avoir une cellule familiale stable et des parents qui se sont saignés pour moi ».
Un père employé à EDF qui a notamment travaillé à la maintenance des poteaux électriques. Une mère employée administrative dans une PME de Sartrouville. Ce n’était sans doute pas le profil idéal pour sortir diplômé de l’Ecole Supérieure de Commerce de Reims. Mais il y est parvenu.
« L’ascenseur social, j’y croyais et j’y crois toujours, même s’il est très décrié actuellement » confie-t-il. « Mais bien sûr, il faut rester focus sur son envie de réussir ».
Pas de talent, du labeur
C’est ainsi qu’il met tout en œuvre pour «sortir du lot» au collège Carnot et au lycée Georges Braque, un lycée classé en zone prioritaire. Il obtient des bonnes notes et fait rarissime pour un élève de ZEP, il est sélectionné pour suivre une classe préparatoire au lycée Chaptal.
« Je n’avais pas de talent particulier ni de carnet d’adresses » avoue Cédric François. « Mais je travaillais plus que les autres. En fait je suis un laborieux et c’est toujours comme ça que j’ai réussi à m’imposer« .
S’accrocher pour réussir
Oui mais voilà entre ses études à Argenteuil et sa prépa à Paris, il y a un fossé. Un niveau d’exigence élevé, un changement de culture, des concurrents plus favorisés qui ne prenaient pas le train de banlieue matin et soir pour entrer chez eux.
« J’ai pris une grosse claque » reconnaît Cédric François. « Alors je me suis accroché pour ne pas me faire virer ».
La performance : oui mais avec des valeurs
Sa carrière, il la commence dans un cabinet d’audit au Luxembourg. Un bon job, bien payé mais il se rend compte que tout cet argent facilement gagné ne correspond pas à ses valeurs. Il décide donc de repartir à zéro. Il débarque à Nantes avec sa femme, entre à la Caisse d’Epargne, perd son statut de cadre à l’occasion, mais en 15 ans, il gravit tous les échelons pour arriver au poste à responsabilité qu’il occupe aujourd’hui.
« Pour moi, c’est important d’appartenir à une entreprise ancrée dans les territoires qui œuvre au développement, avec de vraies valeurs de solidarité et qui porte des projets accompagnant la transition environnementale » Et d’ajouter : « La performance, elle n’est pas que financière. Favoriser le bien être au travail, aider ses équipes à s’émanciper, ça y contribue aussi ».
«Ose ton futur»
Aujourd’hui, Cedric François compte s’investir dans la démarche initiée par l’association Excellence Pays de la Loire. Samedi 26 février, il interviendra à Audencia pour l’opération «Ose ton futur». Il essayera d’orienter et de conseiller les jeunes qui voudraient suivre son exemple. Il est prêt à aller plus loin et à les accompagner dans leur parcours.
Les élèves de collège et de lycée intéressés par cet évènement peuvent s’inscrire ici.