Un mois s’est écoulé depuis cette funeste fête de la musique 2019 à Nantes. Un mois que Steve Maia Caniço a disparu dans la Loire après une charge des forces de l’ordre. Un mois que les questions restent sans réponse. Un mois que l’incompréhension règne autour de cette disparition, autour de la perte d’un être cher, d’un être « lumineux » selon ses proches.
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Pourquoi ?
Il y a tout d’abord cette décision d’interrompre une fête de la musique qui, depuis des années, rassemble la jeunesse de France dans une seule et même envie : fêter la musique et le début de l’été. Le quai Wilson étant loin de toute habitation, on a du mal à comprendre ce qui a motivé les commanditaires de cette charge.
Et puis, il y a ce déploiement de forces, quand une simple patrouille de police aurait largement fait l’affaire pour arrêter la musique sur les coups de 4h30 du matin. Pourquoi la BAC puis les CRS se sont-ils acharnés sur ces jeunes qui ne souhaitaient qu’une chose : danser jusqu’au bout de la nuit.
Finalement, il y a cette violence qui interroge sur la France, ce prétendu pays des droits de l’homme, où danser le soir de la fête de la musique peut s’avérer dangereux. Dangereux pourquoi ? Parce que l’ordre a été donné de disperser la foule de noctambules quoi qu’il en coûte. Les matraques étaient de sortie, les bombes lacrymogènes aussi. Les danseurs présentaient-ils le moindre danger ? Non. Troublaient-ils l’ordre public ? Non.
Alors pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Chaîne humaine
Le samedi 20 juillet, la famille et les proches de Steve avaient appelé à se rassembler sur les lieux du « crime » pour honorer la mémoire du jeune homme. Pour l’occasion, des t-shirts arborant la question que tout le monde se pose « Où est Steve ? » ont été mis en vente (les revenus sont destinés à venir en aide à la famille de Steve) et le stock s’est écoulé en quelques minutes.
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Plus d’un millier de personnes s’est retrouvé pour écouter les discours émouvants de deux amis du disparu (« Steve, nous danserons pour toi jusqu’au bout de la nuit ! »), puis pour former le long du quai une chaîne humaine.
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Impressionnés par l’ampleur de la mobilisation, les organisateurs et organisatrices ont décidé de créer deux chaînes parallèles. L’émotion était palpable, voire insoutenable face à tant d’incompréhensions.
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Finalement, le même slogan a fusé en provenance de toutes les gorges nouées : « Où est Steve ? ». Question qui reste jusqu’à aujourd’hui sans réponse…