2 juillet 2024

Pour attirer les jeunes, Café Prod et les 3 Continents proposent des « ateliers zombies »

Les mercredis 3 et 10 juillet, deux "ateliers zombies" seront proposés par le festival des 3 Continents et Café prod. En faisant vivre le festival en dehors de son temps habituel, ces associations veulent "casser le côté élitiste du festival" et toucher un public plus jeune.

Pour attirer les jeunes, Café Prod et les 3 Continents proposent des « ateliers zombies »

02 Juil 2024

Les mercredis 3 et 10 juillet, deux "ateliers zombies" seront proposés par le festival des 3 Continents et Café prod. En faisant vivre le festival en dehors de son temps habituel, ces associations veulent "casser le côté élitiste du festival" et toucher un public plus jeune.

« Casser le côté un peu élitiste dont peut souffrir parfois le festival des 3 Continents », grâce à des « ateliers zombies » les deux mercredi qui viennent, c’est le souhait du festival international de cinéma et de Café Prod, association basée à Bellevue qui propose des ateliers de formation à l’audiovisuel nous dit Léa, chargée des publics et des médiations pour les 3 Continents.

« Un format expérimental » pour intéresser les jeunes au festival

Pour l’ancienne coordinatrice des bénévoles et du jury professionnel, ces ateliers visent à « donner envie aux jeunes de venir au festival », en continuant un échange autour des films des continents représentés par ce festival phare nantais, à savoir l’Asie, l’Afrique et l’Amérique Latine.

En effet, en proposant un film et des ateliers de pratique vidéo, Léa nous dit vouloir avec Café Prod, « tordre le coup à l’idée que les films des 3 Continents c’est exigeant et pas pour les jeunes » et « montrer qu’il y a des films des 3 Continents pour tous les publics, de tous les genres ». 

Toujours pour Léa, ces ateliers zombies sont un « premier essai en vue de le reproposer sur d’autres sujets et d’autres films ». Quelque chose d’« expérimental » pour elle, qui aimerait « réitérer l’opération au moins une fois par an […] et pourquoi pas plus si le public est demandeur ».

Léa Leboucq, chargée des publics et des médiations du festival des 3 Continents.

Une alliance qui marche et une programmation bien ficelée

Si les 3 Continents et Café Prod avaient déjà collaboré lors de la dernière édition, en invitant des jeunes à aller voir un film iranien et à ensuite les faire rencontrer le réalisateur à Bellevue, iels réitèrent la collaboration avec ces « ateliers zombies ».

Ainsi, l’association de pratiques audiovisuelles et le festival « créent un parcours en deux séances autour de la projection d’un film », nous dit Léa. Premier rendez-vous, en centre-ville, mercredi 3 juillet pour visiter les locaux du festival et pour participer à un quiz sur les zombies au cinéma pour découvrir l’histoire de ces créatures en quelques films clés. La deuxième séance se tiendra le mercredi qui suit au centre socio-culturel de Bellevue. Elle comprendra la diffusion d’un film de zombie sud coréen, un temps de discussion autour du film et des ateliers de pratique vidéo animés par Café Prod.

Pour s’inscrire :

https://www.3continents.com/fr/actu/agenda-nantes-ateliers/

« Ça m’a déter » : à Trempo un stage pour accompagner les rappeuses

A Nantes les antifascistes se mobilisent pour lutter contre la progression de l’extrême droite

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017