20 juin 2024

Pour sa saison 2024-25, Angers Nantes Opéra proposera un oratorio avec des collégien·nes nantais·es

Mardi 18 juin, Alain Surrans, directeur général d’Angers Nantes Opéra, a présenté lors d’une conférence de presse organisée au Théâtre Graslin la programmation de la saison 2024-2025. Un nouveau projet d’oratorio en collaboration avec la Compagnie Frasques et des collégien·nes nantais·es sera notamment mis en place pour ouvrir l’Opéra aux jeunes publics.

Pour sa saison 2024-25, Angers Nantes Opéra proposera un oratorio avec des collégien·nes nantais·es

20 Juin 2024

Mardi 18 juin, Alain Surrans, directeur général d’Angers Nantes Opéra, a présenté lors d’une conférence de presse organisée au Théâtre Graslin la programmation de la saison 2024-2025. Un nouveau projet d’oratorio en collaboration avec la Compagnie Frasques et des collégien·nes nantais·es sera notamment mis en place pour ouvrir l’Opéra aux jeunes publics.

Pour sa prochaine saison, Angers Nantes Opéra coproduit avec la Compagnie Frasques un spectacle mené avec trois classes de collégien·nes du quartier des Dervallières et de Doulon-Bottière réunies au sein d’un grand chœur. Associé·es à la soliste béninoise Nayel Hoxo et au Chœur d’Angers Nantes Opéra, les jeunes choristes interprèteront un oratorio adaptant le texte Messe pour une planète fragile de la poétesse sud-africaine Antjie Krog sur une composition musicale de Guillaume Hazebrouck et sous la direction du metteur en scène Guillaume Gatteau.

Ces textes « étranges et beaux » d’Antjie Krog ont été pensés par l’autrice comme une « extension poétique pour la défense de cette planète qu’on est en train de saccager et qui est en très grand danger » nous explique le directeur d’Angers Nantes Opéra au cours de la conférence de presse.

Les jeunes choristes présentaient un extrait de l’oratorio au public nantais ce mercredi 19 juin

Ce spectacle participatif sera en quelque sorte une ode à l’écologie et à la sauvegarde de la planète, des thématiques qui font écho aux jeunes collégien·nes qui participent au projet selon Alain Surrans : « Cela a une résonance pour eux car ils sont très sensibilisés aux questions de la défense de la planète, […] beaucoup se sentent vraiment concernés par ça, ça leur parle et il y a un grand enthousiasme ».

Un travail de préparation de cet oratorio moderne a débuté avec les jeunes depuis fin 2023, un projet au long cours donc, qui donnera lieu à une représentation au Théâtre Graslin à Nantes en juin 2025.

Une programmation beaucoup plus fournie pour la saison 2024-2025

À côté de ce projet, Angers Nantes Opéra propose 15 nouvelles créations par rapport à la saison dernière parmi lesquelles des grands classiques du répertoire de l’opéra tels que La Traviata de Verdi ou encore La Flûte enchantée de Mozart. La nouvelle programmation inclue également des œuvres moins connues comme Il Piccolo Marat de Pietro Mascagni, une pièce d’opéra présentée en version de concert et dont l’intrigue s’inspire de l’Histoire puisqu’elle revient sur l’épisode tragique des Noyades de Nantes durant les guerres de Vendée. Le public pourra aussi découvrir des collaborations originales avec un opéra mêlant jazz et chant breton composé par le musicien de jazz Jean-Marie Machado et mis en scène par Jean Lacornerie.

Alain Surrans, directeur d’Angers Nantes Opéra (à droite) et Aymeric Seassau, adjoint à la maire de Nantes et délégué à la Culture (à gauche) lors de la Conférence de presse d’Angers Nantes Opéra au Théâtre Graslin, mardi 18 juin 2024.

Un financement à la hausse et un désir de diversifier son public

Grâce au soutien financier de Nantes Métropole et d’Angers Loire Métropole, Angers Nantes Opéra est parvenu à obtenir 515 000 euros supplémentaires pour son budget de la prochaine saison. « Nous avons aussi un financement du Conseil départemental de Loire-Atlantique qui est très important et un financement du Conseil régional des Pays de la Loire détaille le directeur d’Angers Nantes Opéra, cela nous donne des missions au-delà de nos territoires urbains et on essaye de faire des propositions, on essaye de susciter des collaborations et en tout cas de rencontrer des publics aussi divers que possible, c’est notre ADN. » conclut-il.

Retrouvez toute la programmation de la saison 2024-2025 d’Angers Nantes Opéra ici.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017