« Maintenant, on organise de plus en plus de rencontres autour des sciences humaines et de l’actualité », explique Delphine Ripoche, directrice adjointe de la librairie Durance. Et pour cause : jeudi 28 novembre, c’est Victor Castanet, journaliste ayant reçu le prix Albert Londres pour sa dernière enquête sur les Ehpad, qui sera reçu à Mediacampus pour un temps d’échange ouvert à tous·tes.
Dans une volonté de mieux encadrer cette thématique de l’actualité et d’élargir son public au-delà des lecteur·ices de la librairie, Durance s’est associée pour la première fois au Club de la Presse Nantes Atlantique (CPNA), une association regroupant une centaine de journalistes nantais·es.
Ce sera Samuel Hauraix, co-président du CPNA, qui encadrera le temps de rencontre de jeudi soir à l’occasion de la sortie récente de Les Ogres, une enquête cette fois-ci sur les crèches. Pour ce journaliste pigiste basé à Nantes, cette initiative a du sens car « une des missions de l’association est d’animer le débat sur la profession ».
« Ça faisait sens de se rapprocher »
Ce premier évènement concrétise alors le rapprochement récent entre les deux structures : « J’ai été contactée par Samuel Hauraix du CPNA parce qu’il voulait nouer un partenariat avec la librairie pour les adhérents », confie Delphine, qui lui a alors proposé « de construire ensemble des rencontres ». Ainsi, quand elle lui a parlé de la venue de Victor Castanet, « il était très intéressé pour être partenaire ».
Et si cette rencontre était plutôt logique pour le public de journalistes du CPNA, pour Delphine, il s’agit aussi de « montrer que la librairie est dynamique ». Ce temps aura lieu à partir de 19h à Mediacampus, dans les locaux du CPNA et non de Durance, « qui peuvent accueillir plus de monde » selon Samuel.
Lier plusieurs types de publics
Durance identifie par ailleurs sa clientèle comme de plus en plus sensible aux questions d’actualité : « il y a un vrai intérêt du public à rencontrer les auteurs, donc on répond à ce besoin là ». Elle prend notamment en exemple le succès la rencontre récente avec Anne Bouillon, avocate nantaise qui a écrit un livre sur les violences faites aux femmes, en disant que « ce temps avait beaucoup mobilisé les gens, on avait 130 personnes à peu près […] c’est énorme, d’habitude on a 20 ou 30 personnes, et on peut recevoir jusqu’à 70 ».
Samuel espère le même type d’engouement pour jeudi soir, où il aimerait « lier le public Durance avec le public CPNA ». La rencontre demeure ouverte à tous·tes au-delà des journalistes et des lecteur·ices de Durance, d’ailleurs l’école Audencia Sciences Com, située également dans les locaux de Mediacampus, a communiqué l’évènement à ses étudiant·es.
« Le public est plus large pour ce genre de rencontres »
Le succès de ce type de rencontres est aussi lié à la médiatisation des journalistes comparé à de la littérature plus pointue, rappelle Delphine : « le public est plus large pour ce genre de rencontre […] une enquête journalistique, c’est vraiment dans l’immédiateté, Victor Castanet, les gens en ont entendu parler ».
Pour jeudi soir, un temps d’échange entre l’auteur et le co-président du CPNA sera d’abord à prévoir, suivi de questions du public et d’une séance de dédicaces. Mais si la librairie a l’habitude d’organiser une à deux fois par semaine ce genre de rencontre, ce partenariat, « c’est une première », annonce la directrice adjointe du Durance… « Et c’est amené à se renouveler ! », escompte bien Samuel Hauraix.
Informations complémentaires
- Réservation conseillée au 02 40 48 68 79 ou à animations@librairiedurance.fr