15 juillet 2024

Première saison pour le RDNA : « faire rayonner le Roller Derby » et ses valeurs

En changeant de nom pour le RDNA (Roller Derby Nantes Atlantique), l'ex-équipe de Roller Derby du NARH voit grand pour la suite. Iels espèrent continuer à faire rayonner le Roller Derby et les valeurs de ce sport "très portées sur les questions de genre".

Première saison pour le RDNA : « faire rayonner le Roller Derby » et ses valeurs

15 Juil 2024

En changeant de nom pour le RDNA (Roller Derby Nantes Atlantique), l'ex-équipe de Roller Derby du NARH voit grand pour la suite. Iels espèrent continuer à faire rayonner le Roller Derby et les valeurs de ce sport "très portées sur les questions de genre".

Début Juillet, la section roller derby du NARH (Nantes Atlantique Rink Hockey) s’est séparé du club omnisport après 3 ans de collaboration pour se renommée RDNA (Roller Derby Nantes Atlantique). Une séparation qui s’explique par des divergences politiques comme nous a confié Benjamin, administrateur du club de Roller Derby et joueur depuis 7 ans, et qui n’empêchera pas le RDNA de « faire rayonner le Roller Derby et sa pratique dans Nantes et en Loire-Atlantique ».

« Continuer à s’inscrire dans une pratique en compétition parmi les meilleures équipes de France »

Lors de la saison 2023-2024, les équipes de l’actuel RDNA ont brillé : les deux équipes junior sont vice-championnes de France, l’équipe ouverte des Jules Vénères a fini 3ème de la division élite du championnat de France et l’équipe féminine + est passée de dernière à 4ème de sa zone de nationale 2, en battant les championnes de la zone.

Au vu d’une si belle saison, le plus gros club de Roller Derby des Pays de la Loire et sa centaine de pratiquant.es veulent continuer sur leur lancée. « On est en pleine croissance et on a envie que ça continue », nous dit l’administrateur du club en évoquant « réfléchir à monter une deuxième équipe ouverte qui serait inscrite dans la division du dessous ». « On est un sport peu médiatisé et on a besoin de montrer qu’il se passe des choses », complète-t-il. Sportivement, celui qu’on appelle « Patrick Bagarre » sur la piste espère « continuer à s’inscrire dans une pratique en compétition parmi les meilleures équipes de France ».

Marie Tu Rie, Patrick Bagarre et Pupurge (de gauche à droite, selon leur « derby name ») à la salle du skatepark du hangar.

Les valeurs au centre de la piste

D’un point de vue associatif, Benjamin nous explique que le RDNA, espère « grâce à sa politique responsable, continuer à développer une pratique toujours plus inclusive pour que tout le monde puisse pratiquer le Roller Derby sans restriction d’âge, de genre, de race, d’orientation sexuelle ». Pour cela, iels comptent sur leur partenariat avec de nombreuses associations engagées comme Nosig et le Planning Familial.

Lien utile :

Compte Instagram du RDNA

Numa, originaire de Rezé, entretient un lien indéfectible avec Nantes, sa ville natale. Amateur de sport, il vibre au rythme du FC Nantes à la Beaujoire. Sa passion pour la culture se nourrit grâce aux manifestations culturelles nantaises tel que, le Festival des Utopiales. Nantes est pour lui une source inépuisable d'inspiration et de découvertes.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017