« Depuis la rentrée, je me suis lancée sur un nouveau format, cette fois-ci en podcast », explique Pauline, bénévole à la radio SUN depuis bientôt 5 ans, qui a inauguré en septembre son programme Queer Station, une émission mensuelle sortant tous les 15 du mois sur les plateformes de streaming.
Après son émission de cinéma L’Autre ciné, elle a décidé cette fois-ci « de s’intéresser à la culture et aux artistes de la communauté queer ». Milieu qu’elle fréquente aussi bien en tant que public qu’en tant qu’organisatrice de soirées drag au Lab depuis 2 ans. Pauline précise que « chaque épisode va se centrer sur une initiative locale queer », en présentant « l’univers de la personne ou la structure : ses influences, son parcours… » et ce toujours avec une question centrale, « Qu’est-ce que ça implique et représente d’être une personnalité queer aujourd’hui ? ».
« Tendre le micro » à la communauté queer
« Dans l’époque actuelle et dans une radio comme SUN qui a à cœur de représenter des sujets de société, j’ai trouvé ça curieux qu’il n’y ait pas d’émission en lien avec le sujet LGBTQIA+, c’est pour ça que j’ai voulu proposer mon podcast », raconte Pauline, dont le projet « trottait dans la tête depuis un petit moment ».
Comme lors du premier épisode sur la librairie queer Les Vagues ouverte à Nantes récemment, l’idée est de « tendre le micro aux personnes qui font vivre la communauté ». Cette initiative avait d’ailleurs du sens à Nantes tout particulièrement, où « il y a un élan qui fait que malgré les discriminations, ces structures et artistes existent bien ». Selon elle, cela serait « lié au bord politique de la ville qui fait que les gens n’ont pas peur de prendre des initiatives et de proposer des structures en lien avec la communauté LGBTQIA+ ».
Une diffusion sur plateforme accordant plus de libertés
Queer Station a aussi la particularité d’être un format « natif », c’est-à-dire « un format qu’on peut écouter exclusivement sur la plateforme » et non en direct sur la station radio, explique la chargée de communication de SUN, Anaïs Seznec.
« J’aime trop faire ce type de contenu, c’est moi qui ai voulu que ce soit en natif par volonté de changement car j’avais déjà fait du direct », déclare d’ailleurs Pauline. « J’avais envie de vraiment profiter du temps disponible pour bien m’intéresser à mes invités, car en direct on a un temps donné, alors qu’avec le podcast on aura des épisodes qui vont durer 25min et d’autres 1h30 », ce qui permet de moins se brider dans l’échange.
Des épisodes « à l’image des personnalités » reçues
Le format podcast permet alors de créer des épisodes plus authentiques et spontanés. « La durée des épisodes est à l’image des personnalités que je reçois : si elles sont réservées elles vont un peu moins parler, si elles sont plus bavardes l’enregistrement sera forcément plus long », ajoute-t-elle.
Pauline essaie d’alors « d’impliquer au maximum les invités » en leur demandant d’apporter avec elle·ux un objet qui les a inspiré·es et influencé·es, pour mieux comprendre leur univers. « Je ne veux surtout pas être l’élément central de mon podcast, l’idée c’est vraiment de mettre en avant les gens, de les valoriser », pour ainsi mieux saisir la culture queer nantaise.
Les épisodes sont enregistrés de préférence dans les locaux de SUN pour une question matérielle. Pauline, en tant que bénévole habituée de SUN, « organise les formats 2 ou 3 mois à l’avance », et a ainsi prévu toutes ses émissions jusqu’à janvier. La prochaine émission qui sortira le 15 novembre s’intéressa cette fois-ci à l’artiste drag aux costumes toujours plus travaillés, Gono del Rey.