23 avril 2018

Réalisation d’un journal télévisé avec des élèves de CM2

La Ville de Couëron met en place chaque année des parcours culturels au sein des écoles de la commune. Après une première collaboration avec Fragil en 2016-2017, la Ville de Couëron et la médiathèque Victor-Jara font à nouveau appel à Fragil pour développer un parcours autour de l'information avec une classe de CM2 de l'école Marcel Gouzil de Couëron. Ce parcours offrira une place particulière à la vidéo à travers la création d'un journal télévisé autour de la ville de Couëron.

Réalisation d’un journal télévisé avec des élèves de CM2

23 Avr 2018

La Ville de Couëron met en place chaque année des parcours culturels au sein des écoles de la commune. Après une première collaboration avec Fragil en 2016-2017, la Ville de Couëron et la médiathèque Victor-Jara font à nouveau appel à Fragil pour développer un parcours autour de l'information avec une classe de CM2 de l'école Marcel Gouzil de Couëron. Ce parcours offrira une place particulière à la vidéo à travers la création d'un journal télévisé autour de la ville de Couëron.

Fragil a régulièrement eu l’opportunité de mettre en place des parcours auprès d’écoliers en partenariat avec des médiathèques. En 2016-2017, Fragil et la Ville de Couëron ont coordonné la réalisation d’un journal papier, « Le petit Couëronnais », par des élèves de CM2 de l’école Anne-Franck. Mais aussi l’intervention d’une dessinatrice de presse en milieu scolaire, la mise en place d’une exposition autour du dessin de presse à la médiathèque, l’organisation d’une table-ronde publique réunissant cinq dessinateurs et l’animation de deux ateliers autour du thème « démêler le vrai du faux » (décryptage des effets spéciaux au cinéma et de la publicité).

Couverture du « Petit Couëronnais »

Le Couëron Mag, initiation à la réalisation d’un journal télévisé

Douze ateliers de deux heures ont été prévus afin de mener à bien ce projet.

Deux séances étaient purement théoriques tandis que les dix autres étaient entièrement consacrées à la réflexion et à la réalisation du journal télévisé.

Initiation au concept d’information et décryptage d’un journal télévisé

Les deux premières séances ont été consacrées à l’élaboration d’une définition de l’information, à l’analyse de reportages vidéos et au décryptage de la construction d’un journal télévisé.

Réalisation du journal télévisé

Choix du nom et des reportages

Une fois le concept d’information acquis, les trois séances suivantes ont permis de déterminer les rubriques que les élèves aimeraient aborder dans leur journal, le titre de leur magazine (le Couëron Mag) et les intervenants qu’il serait judicieux d’interviewer.

 

Réflexions d’élèves autour des rubriques du journal télévisé

Initiation à l’interview

Une séance a entièrement été dédiée à une initiation à l’interview afin de donner aux élèves les bonnes attitudes à adopter lors d’un entretien filmé.

Grâce à la coordination du personnel de la médiathèque Victor-Jara de Couëron, la prise de rendez-vous avec les différents intervenants a été facilitée.

Tournages des interviews

Plusieurs séances ont ensuite été consacrées aux captations des différentes interviews et à la prise d’images qui serviront par la suite à illustrer les voix-off des reportages.

Écriture et enregistrement des voix-off

Une séance a d’ailleurs entièrement servi à écrire et enregistrer les voix off d’introduction et de conclusion de tous les reportages.

Tournage du plateau du journal

Deux élèves se sont portés volontaires pour présenter le Couëron Mag.

Il a également fallu enregistrer les résultats sportifs et la météo.

Restitution

Le 13 avril 2018, les élèves et leurs familles se sont réunis dans la cour carrée de la médiathèque Victor-Jara de Couëron afin d’assister à la projection du making-of du journal télévisé (réalisé par monsieur Josseaume, enseignant) et du Couëron Mag, le journal télévisé entièrement réalisé par les élèves.

La maire de Couëron, Carole Grelaud, était présente ainsi que Fanny Michaud, membre du Conseil d’administration de Fragil, Merwann Abboud, salarié de l’association et référent du projet, et le personnel de la médiathèque.

 

 

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017