12 février 2018

Le Resto du Grand T : quand jeunesse rime avec justesse

La rédaction de Fragil a été conviée à tester le nouveau Resto du Grand T. Loin de se laisser ensorceler par un repas gratuit, nous avons aiguisé nos palais pour, l’espace d’un midi, se transformer en critique gastronomique. Et force est de constater que le Resto du Grand T nous a convaincus, on s'est régalé !

Le Resto du Grand T : quand jeunesse rime avec justesse

12 Fév 2018

La rédaction de Fragil a été conviée à tester le nouveau Resto du Grand T. Loin de se laisser ensorceler par un repas gratuit, nous avons aiguisé nos palais pour, l’espace d’un midi, se transformer en critique gastronomique. Et force est de constater que le Resto du Grand T nous a convaincus, on s'est régalé !

Afin d’inaugurer le nouveau Resto du Grand T, l’équipe de Fragil au grand complet (nous sommes deux) a été invitée pour tester ce nouveau lieu à la philosophie renouvelée : « Le nouveau Resto du Grand T met l’accent sur la convivialité et le partage. Nous avons d’ailleurs décidé d’appliquer la convivialité à nos propres façons de travailler. Pour cela, nous avons fait le choix de nous tourner vers des producteurs et des partenaires locaux. Cette proximité et ce partage de savoir faire nous permet de proposer chaque semaine un menu 100% fait maison, de saison, local et bio », nous explique Margaux Benoist, chargée de communication.
Nous arrivons donc dans ce cadre isolé et verdoyant et pénétrons dans le nouveau Resto. Au centre, une grande table en croix modulable réalisée sur mesure par les Nantais du collectif Fichtre. On comprend tout de suite la dimension conviviale que la nouvelle équipe a décidé d’insuffler au lieu.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/02/Ambiance-semaine-5.jpg » credit= »Resto du Grand T » align= »center » lightbox= »on » captionposition= »left » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Très bien accueilli par le chef de rang, nous nous installons à une table donnant sur une baie vitrée et le jardin du Grand T. Rien à redire sur le cadre. Mais ne nous emballons pas, nous sommes venus manger !

À table !

L’un des membres de l’équipe de Fragil étant végétarien, nous attendions la carte avec impatience pour voir si ses envies seraient comblées.

ENTRÉES : Gnocchi à l’encre de seiche, pesto, copeaux de Cantal, coppacore; Accras de lieu noir, ketchup épicé et sa salade de jeunes pousses ; Velouté de Butternut coeur coulant ricotta et persillade.

PLATS : Saint Jacques sautées, risotto snacké aux poireaux, chips et crème de lard; Volaille roulée et farcie aux herbes fraîches, grenaille sautée, compotée d’oignons, sauce soubise; Curry de légumes à la crème coco, riz pilaf.

DESSERTS : Dessert tout chocolat; Mille-feuille Tonka; Assiette de fromages

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/02/Volaille-Semaine-5.jpg » credit= »Resto du Grand T » align= »center » lightbox= »on » caption= »Volaille roulée et farcie aux herbes fraîches, grenaille sautée, compotée d’oignons, sauce soubise » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

 

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/02/Saint-Jacques-semaine-5.jpg » credit= »Resto du Grand T » align= »center » lightbox= »on » caption= »Saint Jacques sautées, risotto snacké aux poireaux, chips et crème de lard » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Effectivement, le Resto du Grand T a fait le choix de proposer une entrée et un plat de résistance végétariens. «  Notre expérience de la restauration nous a permis de comprendre que les choix végétariens étaient une vraie demande quotidienne dans un restaurant. Nous avons décidé de la respecter, et de l’intégrer pleinement à nos menus », développe Margaux.

Avant tout, plaisir des yeux, le dressing des assiettes est alléchant.

Après avoir fait notre choix, les plats arrivent rapidement. Avant tout, plaisir des yeux, le dressing des assiettes est alléchant. Et pour ne rien gâcher, les saveurs et le goût sont au rendez-vous. Un régal ! De l’entrée au dessert, le menu ne nous a pas déçus !
Et visiblement, nous ne sommes pas les seuls à prendre du plaisir : autour de nous, des travailleurs du quartier et des membres de l’équipe du théâtre, des artistes, intermittents et techniciens qui viennent le midi sur leurs périodes de résidence, et des badauds qui profitent du cadre exceptionnel de ce nouveau lieu situé à quelques minutes du centre-ville.

La nouvelle équipe

Le ventre repu, nous avons eu la chance de rencontrer la nouvelle équipe, visiblement jeune. « Un point fort ! », souligne Margaux. « Avoir une équipe âgée de 25 à 29 ans en cuisine amène une énergie et un dynamisme incroyable. Stéphane Brault, le gérant, a d’ailleurs décidé de ne pas mettre un chef en cuisine, mais plutôt un meneur. Les cuisiniers travaillent ensemble aux menus, aux commandes et à la prise de décisions. Ce partage des tâche et ce « travailler-ensemble » permettent une vraie rencontre de goûts différents dans les assiettes et dans les menus », poursuit-elle.

Les cuisiniers travaillent ensemble aux menus, aux commandes et à la prise de décisions.

[aesop_image imgwidth= »60% » img= »https://www.fragil.org/wp-content/uploads/2018/02/equipe.jpg » credit= »Resto du Grand T » align= »center » lightbox= »on » caption= »Camille Verdier, 27 ans, co-chef; Florent Caron, 32 ans, co-chef; Thomas Held, 25 ans, apprenti; Guillaume Dollet, 42 ans, Chef de rang

 » captionposition= »center » revealfx= »off » overlay_revealfx= »off »]

Co-élaborée par tous les cuisiniers, la carte change chaque semaine. Elle est de saison, 100% faite maison, bio et locavore. Et comme nous l’avions remarqué, elle comprend toujours plusieurs choix végétariens.

Désormais, si vous avez un petit creux avant ou après un spectacle au Grand T, ou tout simplement si vous cherchez un bon restaurant dans Nantes, n’hésitez pas à pousser la porte du Resto du Grand T, la rédaction de Fragil le valide vivement ! On a d’ailleurs hâte d’y retourner…

 

Tarifs

20 euros pour une entrée, un plat et un dessert; 15 euros pour entrée-plat ou plat-dessert; 12 euros pour un plat unique.

Réalisateur de formation, Merwann s’intéresse à la musique, à la littérature, à la photographie, aux arts en général. De juillet 2017 à juillet 2023, il a été rédacteur en chef du magazine Fragil et coordinateur de l'association.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017