Vous l’avez bien compris, il n’est pas question de Saint-Barthélemy d’Anjou mais bien de l’île de Saint-Barthélemy située dans l’arc antillais entre Saint-Martin et la Guadeloupe. Ce petit caillou paraît presque insignifiant dans l’océan Atlantique avec ses 24 km², îlots compris, et ses 9743 personnes originaires de l’île ou étrangers tombés amoureux de ce coin de paradis.
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Savez-vous que ce territoire français ne possède pas de maternité ? Qu’il n’y a ni lycée ni université?
Découverte en 1493 par Christophe Colomb, Saint-Barthélemy est bien rattachée à la France depuis 1877 après avoir été échangée entre l’Ordre de Malte, la France et la Suède. Cependant depuis deux siècles, la petite île gagne peu à peu son autonomie, notamment depuis 2007 lorsqu’elle devient Collectivité d’Outre-Mer, mettant ainsi fin à sa dépendance administrative de la Guadeloupe.
Saint-Barthélemy ne peut pour autant être totalement indépendante car sa terre aride ne produit aucune ressource naturelle. Elle vit donc grâce aux importations et au tourisme, certes de luxe. Pourtant l’île n’est pas habitée tout au long de l’année par des milliardaires mais par des instituteurs, des pêcheurs ou des artisans. Et tout n’est pas si facile à Saint-Barthélemy. Savez-vous que ce territoire français ne possède pas de maternité ? Qu’il n’y a ni lycée ni université? Que le coût de la vie y est 25% plus élevé qu’en métropole ? Malgré toutes ces difficultés, les habitants de Saint-Barth’ semblent très attachés à leur île.
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Un mélange incomparable entre simplicité et nature
Malgré sa petite taille, l’île regorge de trésors naturels et culturels. Grâce à son lien avec la France et son emplacement au sein de l’arc antillais, Saint-Barthélemy marie une culture française, créole et des influences américaines. On le découvre avec le langage qui se divise en plusieurs dialectes : patois, créole et « franglais ». La nourriture est aussi un témoin de ce mélange de culture avec les plats typiques créoles ou encore les produits américains importés. Cependant l’île possède ses spécialités : ses galettes « Saint-Barth », son « bonbon blanchi » gâteau d’anniversaire incontournable ou encore l’usage de la tresse, art ancestral à base de feuilles de lataniers qui a donné à l’île son premier essor économique.
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Enfin si l’île est réputée pour être un coin de paradis, c’est avant tout pour sa nature.
Saint-Barthélemy regorge de plages de sable blanc et de collines avec vue imprenable sur l’île. Sans oublier sa faune caribéenne et bigarrée. Le charme de ce caillou tient de son aspect préservé car les plus beaux sites ne sont accessibles qu’à pied, après une petite randonnée, comme l’Anse de Grand Colombier ou les piscines naturelles de Grand-Fond. Il en est de même pour la faune qui est protégée grâce aux actions de la Réserve Naturelle et d’associations comme Saint-Barth Essentiel et Coral Restoration St-Barth qui se battent pour protéger les coraux, les iguanes ou les tortues de mer.
Finalement tous ces Saint-Barth’ sont conscients de la chance qu’ils ont de vivre sur ce caillou. Ils apprécient chaque jour de voir le soleil se coucher sur la mer, de nager avec des tortues ou de danser le zouk toute la nuit. Ils ne rechignent pas de dormir dans un hamac et d’être attaqués par les moustiques, d’attendre pendant des semaines la pluie pour remplir leur citerne ou de reconstruire leur case après un cyclone. Et ils sont reconnaissants de voir leurs traditions se perpétuer à travers leur enfants.
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J’espère vous avoir donné assez d’éléments pour entrevoir un nouveau visage de Saint-Barth’. Et si je vous en parle aussi passionnément c’est parce que je suis originaire de ce caillou et que j’y ai vécu les quinze premières années de ma vie. Alors au-delà de l’histoire de cette petite île, un conseil : dépassez les clichés et ouvrez grand les yeux !
Allez, sans rancune, on se retrouve sur la tombe de Johnny!