8 octobre 2018

Sérigraphie, gravure, lithographie… : le cocktail de l’édition d’art

Le 21, 22 et 23 septembre 2018 s’est tenue la 7ème édition du “Marché noir” à Rennes, un festival dédié à la micro-édition ouvert à toutes et à tous et participatif. Comme chaque année, celui-ci a lieu aux “Ateliers du Vent”. Retour en images sur cet événement riche en couleurs et...en lettres.

Sérigraphie, gravure, lithographie… : le cocktail de l’édition d’art

08 Oct 2018

Le 21, 22 et 23 septembre 2018 s’est tenue la 7ème édition du “Marché noir” à Rennes, un festival dédié à la micro-édition ouvert à toutes et à tous et participatif. Comme chaque année, celui-ci a lieu aux “Ateliers du Vent”. Retour en images sur cet événement riche en couleurs et...en lettres.

Créé depuis 2012, le “Marché Noir” est une association issue d’une réunion de 4 collectifs d’artistes rennais : l’Atelier du Bourg, l’atelier Barbe à Papier, la Presse Purée et l’atelier l’Imprimerie. Ses objectifs sont avant tout de promouvoir et valoriser les différents arts imprimés, mais également de sensibiliser le grand public et de leur faire découvrir les techniques d’impression manuelle. Chaque année depuis sa création, l’association organise le festival dédié à la micro-édition aux Ateliers du Vent, un lieu unique mêlant artistes et citoyens qui font vivre ensemble ce lieu d’expérimentations. Mais alors, la micro-édition, késako ? La micro-édition se différencie de l’édition conventionnelle par son faible tirage : “parfois produite de manière artisanale (impression, reliure maison), elle s’apparente grâce à l’accessibilité entre autre des logiciels professionnels, de plus en plus à l’édition indépendante. Par son faible tirage et sa liberté éditoriale, la micro édition permet d’explorer des formes nouvelles ouvrant ainsi le champs aux livres d’artistes, livres-objets ou revues-concepts.” Au programme du festival : rencontre avec des acteurs de la micro-édition indépendante, démonstrations décalées autour des arts imprimés, expositions d’artistes et/ou de collectifs, découverte des techniques de l’estampe…

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Passionné par les spectacles de rue et autres interventions artistiques, je souhaite vous faire partager ces moments à travers photos et écrits.

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017