En cette soirée du 13 décembre au bar La Dérive, les visiteur·euse·s sont nombreux·se·s et il est difficile de circuler d’une pièce à l’autre : “Il y a énormément de monde” constate une personne du collectif. Alice, qui est venue rejoindre une amie pour visiter le marché, est agréablement étonnée par le nombre de stands et leur diversité.
Pour l’occasion, le bar est entièrement dédié à l’événement, et chaque pièce porte sa thématique. En entrant, il y a les objets fabriqués par le collectif et exposés sur des tables, ainsi qu’un atelier de linogravure. Une pièce est entièrement dédiée à la friperie. La salle où se trouve le comptoir du bar accueille boisson et nourriture, et dans l’espace du fond se trouve une table présentant de la documentation féministe.
“Comme c’est la période de Noël, on a pensé aux marchés de Noël, mais c’est très capitaliste et nous ce n’est pas du tout ce qu’on veut faire” nous explique Chloé, qui fait partie du collectif des Féministes Révolutionnaires et a participé à l’organisation de la soirée. Bérengère, également membre du collectif, précise : “La logique du marché de noël est lucrative. Appeler un événement « Marché de noël féministe” ça sonnerait très bizarre. »”
En effet, la nourriture et les objets exposés durant la soirée sont à prix libre, afin de permettre à chacun·e de donner à hauteur de ses moyens. De plus, l’argent récolté n’a pas pour but de générer du profit, mais de financer les actions du collectif, comme nous raconte Chloé : “On avait prévu de faire un nouvel an féministe et on voulait pouvoir rémunérer les artistes qui viennent faire de la musique. Comme on n’avait pas de sou, on s’est dit qu’on pourrait organiser un événement pour en récolter.”
Pour permettre ce financement, les militant·e·s ont donné de leur temps. Les objets exposés ainsi que la nourriture ont été préparés par le collectif. Les visiteur·euse·s peuvent aussi s’essayer à un petit atelier de linogravure, là encore à prix libre : “C’est hyper cool parce que ça va un peu dynamiser la soirée” nous indique Bérengère.
Concernant l’espace friperie, il pourrait presque être assimilé à une boutique tant il y a de vêtements qui y sont disposés, ce que Chloé confirme : “On était impressionnées de la quantité récupérée”. L’ensemble des vêtements a été récolté par des personnes du collectif auprès de leurs proches et connaissances qui en ont fait don.
Au comptoir du bar, on peut commander du vin chaud dont l’odeur embaume agréablement le lieu. En face du comptoir, plusieurs gâteaux salés et sucrés sont proposés.
Deux chorales féministes, la Débraille et les Rangs-Versets, sont ensuite venues animer la soirée, suivi d’un blindtest organisé par le collectif.