Bien installé dans l’auditorium 800 de la salle des congrès, le public nantais a tout d’abord assisté à la première partie du spectacle animée par Noman Hosni.
Parmi toutes ses anecdotes, il nous a raconté sa rencontre avec un indien prénommé Blédar qui a osé se moquer de son prénom Noman, qui en anglais prend une toute autre signification. Ensuite, malgré la présence de jeunes enfants d’une dizaine d’années au premier rang à qui il a demandé de se boucher les oreilles, l’humoriste d’origine irakienne nous a dévoilé « entre potes » ses déboires sexuelles, notamment une sombre histoire mêlant une masseuse et son anus.
Fucking Sugar Sammy
Vêtu d’un tshirt blanc sous une veste en cuir noir, son costume habituel, Sugar Sammy a déboulé sur scène et a directement dégainé sa première vanne : « j’adore jouer en France, mon pays arabe préféré ! ». En enchaînant immédiatement par une recommandation : « Si vous n’avez pas aimé cette vanne, vous n’allez pas aimer le spectacle ! ».
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Dès le début de son one man show, il a interagi avec le public en commençant par demander le métier d’un homme au premier rang : « je vends des photocopieuses. » Une aubaine pour l’humoriste qui s’est emparé de cette réponse pour en faire une vanne : « non, monsieur, désolé, mais plus personne n’achète de photocopieuses ». Il a ensuite régulièrement rebondi sur cette vanne avec son accent québécois et en ponctuant ses remarques de réguliers « fucking ».
L’humoriste a, pendant plus d’une heure et quart, démonté toutes les habitudes françaises qu’il a pu observer depuis plus de trois ans. Tout y est passé : des serveurs parisiens aux hommes politiques en passant par une critique amusée des femmes : « elles ont toujours quelque chose à nous reprocher… même quand on dort !!! ».
Tous des 35 euros !
Sans tabou ni limite, Sugar Sammy n’a eu de cesse d’interagir avec le public. Il a notamment demandé au public de citer en français tous les synonymes de faire l’amour, en rebondissant avec humour sur chaque proposition. Il a ensuite discuté avec une médecin généraliste installée au fond de la salle : « ça gagne bien ça généraliste ? » a-t-il demandé, créant un malaise dans la salle. « Ah, vous n’aimez pas parlé de ça, vous les Français, c’est tabou. En tout cas, tu gagnes moins que le vendeur de photocopieuses, il est assis au premier rang ! ». Il a enchaîné en dévoilant que, pour lui, nous n’étions pas des spectateurs, mais « vous êtes des 35 euros » (le prix du billet).
L’artiste et son public
Au terme de ce one man show brillamment mené, l’humoriste a invité les spectateurs à le retrouver dans la hall de l’auditorium pour une séance de dédicaces : « Priorité aux enfants du premier rang et à tous ceux que j’ai vannés pendant le spectacle. » Une longue queue s’est donc créée sur les marches de la cité des congrès et, quelques minutes après que le rideau soit tombé, Sugar Sammy a retrouvé son public.
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Si vous n’avez pas peur de « l’indien », comme il se surnomme, allez voir ce spectacle décapant qui vous fera pleurer de rire… ou pas.