cinematographe

13 novembre 2023

L’actualité se conjugue au féminin au sein des cycles trimestriels animés par l’association Ciné Femmes au Cinématographe

Le 14 et le 20 novembre, l’association nantaise Ciné Femmes investira de nouveau la salle du Cinématographe pour deux nouvelles soirées autour du sujet “Femmes précaires : la double peine”, après un premier événement le 8 novembre. Fragil a échangé avec Martine Leroy, bénévole active chez Ciné Femmes, pour en apprendre plus sur l’organisation de ces cycles de projections et de rencontres engagées.

LA SUITE...

9 février 2023

La musique par l’image : les Rolling Stones sur grand écran au Cinématographe

Quelques jours avant les fêtes de fin d’année 2022, le Cinématographe, salle de cinéma nantaise, a ouvert ses portes à Nicolas Stanzick, historien de formation et journaliste, pour proposer une conférence autour d’un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : les Rolling Stones et le/au cinéma. L’occasion d’en discuter avec lui et d’aller plus loin sur ce qu’est la musique à travers le cinéma.

LA SUITE...

10 novembre 2017

« Ouvrir la voix »

Le documentaire Ouvrir la voix d'Amandine Gay est programmé en ce moment au Cinématographe. Fragil s'y est rendu pour vous.

LA SUITE...

L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017