Exposition

  • René Magritte, La trahison des images, 1929, © Photothèque R. Magritte / Banque d'Images, Adagp, Paris, 2016
2 décembre 2016

Magritte, la philosophie de l’invisible réalité

Une chose est sûre : la renommée du peintre belge, René Magritte, n'est plus à faire. Protagoniste reconnu du mouvement surréaliste, le Centre Pompidou lui consacre une rétrospective jusqu'au 23 janvier 2017. « La trahison des images » met en exergue l'étroitesse du lien entre ses œuvres et sa passion pour la philosophie. Immersion dans les méandres de l'inconscient poétique, d'un artiste à la pensée faussement simpliste.

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  • Librairie Echos
28 octobre 2016

Echos-graphie du Proche-Orient : l’imagerie d’un monde pluriel et culturel

La quatrième édition du festival « Échos, des lectures qui résonnent », s’est déroulée du 13 au 16 octobre 2016 au Château des Ducs de Bretagne. Cette année, le festival a sondé la relation riche et complexe que nous avons avec le Proche-Orient d’hier et d’aujourd’hui. Il a convié des historiens, des écrivains et des comédiens, venant d’ici et de là-bas. L’invitation au voyage dans le temps et l’espace était donc totale durant ces 4 jours, particulièrement dans ce lieu chargé d’histoire…

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  • La façade du Mékano à Rezé
14 octobre 2016

Le Mékano joue sa mécanique affable by Eskat & Korsé

Prenez un shaker. Remplissez-le d'un tiers de coworking et de deux tiers d’artistes. Ajoutez-y l’idée novatrice d’une famille. Saupoudrez le tout de partage. N’oubliez pas une pincée de convivialité. Mélangez. Vous obtenez un cocktail détonant : Le Mékano ! Situé au 7 rue Leschaud à Rezé, cet espace de coworking artistique a ouvert ses portes en décembre 2015. Après quelques mois d’activité, les talents s’y succèdent, à l’image d’Eskat et Korsé dont l’exposition « La mécanique affable » se déroule jusqu’au 29 octobre prochain.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017