Fragil

10 novembre 2017

Carte blanche à Gabriel Saglio et les Vieilles Pies

Réunir Jacques Brel et Salif Keïta c’est le pari que lance Gabriel Saglio sur son nouvel album « Le chant des rameurs ». Bercé par la chanson traditionnelle française et les rythmes maliens, Gabriel nous invite à un voyage métissé, accompagné de son groupe Les Vieilles Pies et de pointures de la musique africaine comme Mamani Keïta, Sekouba Bambino et Christine Salem. L’occasion pour Fragil de rencontrer ce chanteur humaniste et de l’écouter Salle Paul Fort où il était en concert le 07 novembre.

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18 juillet 2017

L’éclectisme de Beauregard

Fragil était de retour pour démarrer cette saison estivale au festival Beauregard à Hérouville-Saint-Clair en Normandie. L’occasion d’un livetweet sur place durant les trois jours de concerts, et d’une rencontre avec Ibrahim Maalouf.

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7 juillet 2017

Fragil, une nouvelle vague

L'assemblée générale de Fragil s'est déroulée le jeudi 04 juillet dans les nouveaux locaux de l’association, au lycée Leloup Bouhier. Retour sur ce moment crucial, mais également convivial, de la vie associative.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017