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  • Kay Zevallos Villegas, performance et exposition à la Zoo Galerie
2 avril 2024

KAY, la femme et les légendes péruviennes à la Zoo Galerie

KAY, c’est Kay Zevallos Villegas, une artiste péruvienne pluridisciplinaire qui est à la fois performeuse, metteuse en scène et plasticienne. Après avoir incarné le mythe de la tortue « charapa » lors du vernissage, elle laisse derrière elle une exposition à voir jusqu’au 4 mai au centre d’art contemporain, Zoo Galerie à Nantes.

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10 octobre 2018

Poésie brutale

De la poésie brutale. C'est ce que propose Justin Delareux, poète trentenaire, avec son exposition intitulée « Faire pousser les ronces », à voir jusqu'au 20 octobre 2018 à la galerie Olivier Meyer, au 104 rue Paul Bellamy à Nantes.

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20 mars 2018

Art Me! : c’est fini !

Sans doute êtes vous déjà passés devant cette vitrine sans prétention, mais l'aviez-vous seulement remarquée ? Saviez-vous qu'il s'y vendait des œuvres originales ? Il y a de cela quelques semaines nous avions rencontré Brice Peter, le fondateur de la galerie Art Me! située 9 Rue de la Barillerie à Nantes, à deux pas des Galeries Lafayette. Sa démarche de démocratisation de l’œuvre d’art, atypique et généreuse nous avait beaucoup intéressés à Fragil. Cet aspect éducation à l’art faisait en effet parfaitement écho à notre éducation aux médias. Nous aimons et défendons cette idée, au cœur de notre démarche, selon laquelle la culture appartient à tous et à toutes. Que nous pouvons nous l’approprier. C’est donc avec dépit, et alors que l’article qui devait la présenter était encore en écriture, que nous avons appris la fermeture de cette galerie pas comme les autres. Les manifestations de 2016 qui quatre mois durant ont mis à mal notre centre ville lui ont porté un coup financier qui s’est avéré fatal. Art Me!, ce lieu iconoclaste qui avait su fédérer public, galeries et collectionneurs, a fermé ses portes le 10 mars.

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017