littérature

3 avril 2020

La culture Nantaise migre sur la toile : Votre libraire Nantais en ligne

Nous évoluons dans une spirale de sollicitations continues depuis quelques décennies. Il est difficile d’y échapper. Nous naviguons en permanence entre le travail, les enfants, les sorties, ou toute autre activité qui ne laisse finalement que peu de temps libre, et nous avons l’habitude du tout, tout de suite. Plusieurs scientifiques ont étudié cette accélération, comme le sociologue Hartmut Rosa, dans «Accélération. Une critique sociale du temps » (La Découverte, mai 2010). Il nous explique que notre vie se densifie progressivement.

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  • Réparer les vivants ©Aurélie Clement
7 avril 2017

Le cœur d’un autre

Après son succès lors du festival off d'Avignon, la pièce « Réparer les vivants », adaptée du roman éponyme de Maylis de Kerangal, est en tournée dans l'hexagone. La performance est menée avec brio par Emmanuel Noblet, qui est nominé pour la 29ème Cérémonie des Molières. Fragil a assisté au spectacle à Nantes, au lieu unique.

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  • erik-lhomme
25 novembre 2016

Au fond du roman, la magie – Entretien avec Erik L’Homme

Erik L’Homme, auteur de romans jeunesse et fantasy, fait son retour cet automne, après un an d’absence de la scène littéraire, à l’occasion des Utopiales. Fragil a tendu son micro à cet écrivain qui a fêté l’an dernier quinze années de créations littéraires. Un instant pour revenir sur la définition ce genre si particulier qu’est le roman d’imagination, ainsi que sur le parcours d’un homme qui n’a pas fini de faire rêver enfants, adolescents et plus si affinités.

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  • interviewtanguymalikbordage
4 novembre 2016

Projet Loup des Steppes : l’équilibre à mi-chemin entre deux extrêmes

Le projet Loup des steppes adapté du roman de Herman Hesse et mis en scène par Tanguy Malik Bordage sera présenté au TU-Nantes, scène de recherche et de création contemporaine, du 7 au 10 Novembre 2016. Introspection d'un homme hostile à la vie moderne, misanthrope à la recherche d'un équilibre entre le corps et l'esprit, d'une plénitude difficilement atteignable. Fragil a interviewé ce jeune metteur en scène pour qui le chemin importe plus que le but. Rencontre.

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  • Librairie Echos
28 octobre 2016

Echos-graphie du Proche-Orient : l’imagerie d’un monde pluriel et culturel

La quatrième édition du festival « Échos, des lectures qui résonnent », s’est déroulée du 13 au 16 octobre 2016 au Château des Ducs de Bretagne. Cette année, le festival a sondé la relation riche et complexe que nous avons avec le Proche-Orient d’hier et d’aujourd’hui. Il a convié des historiens, des écrivains et des comédiens, venant d’ici et de là-bas. L’invitation au voyage dans le temps et l’espace était donc totale durant ces 4 jours, particulièrement dans ce lieu chargé d’histoire…

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L'édito

Touche pas à mon info !

L’investigation vit-elle ses derniers mois sur l’audiovisuel public en France ? Contraints par une réduction budgétaire de 50 millions d’euros en 2018 par rapport au contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien gouvernement, les magazines « Envoyé Spécial » et « Complément d’enquête » verront leurs effectifs drastiquement diminués et une réduction du temps de diffusion au point de ne plus pouvoir assurer correctement leur mission d’information. Depuis l’annonce, les soutiens s’accumulent, notamment sur Twitter avec le hashtag #Touchepasàmoninfo, pour tenter de peser sur les décisions de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, déjà visée par une motion de défiance. L’association Fragil, défenseur d’une information indépendante et sociétale, se joint à ce mouvement de soutien.

Après la directive adoptée par le Parlement européen portant sur le secret des affaires en avril 2016, il s’agit d’un nouveau coup porté à l’investigation journalistique en France. Scandales de la dépakine, du levothyrox, du coton ouzbek (pour ne citer qu’eux), reportages en France ou à l’étranger sur des théâtres de guerre, à la découverte de cultures et de civilisations sont autant de sujets considérés d’utilité publique. Cela prend du temps et cela coûte évidemment de l’argent. Mais il s’agit bien d’éveiller les consciences, de susciter l’interrogation, l’émerveillement, l’étonnement ou l’indignation. Sortir des carcans d’une société de consommation en portant la contradiction, faire la lumière sur des pratiques, des actes que des citoyens pensaient impensables mais bien réels. Telle est « la première priorité du service public », comme le considère Yannick Letranchant, directeur de l’information.

En conclusion, nous ne pouvions passer à côté d’une citation d’Albert Londres ô combien au goût du jour, prix éponyme que des journalistes d' »Envoyé Spécial » ont déjà remporté : « Je demeure convaincu qu’un journaliste n’est pas un enfant de chœur et que son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de roses. Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. »


Valentin Gaborieau – Décembre 2017